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Zoom, la solution magique pendant le confinement

25 avril 2020, 13:47

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«Azordi le Covid fine montré nou l’importance technologie dans ene periode difficile… C’est super ! Mo pensé nous pou bisin communique coumsa sa meme a l’avenir avec tou problem qui ena.» Figure emblématique du foot mauricien, Sarjoo Gowreesungkur était émerveillé mardi soir après son expérience sur Zoom, la plateforme américaine qui permet des visioconférences en simultané et que beaucoup de nos enseignants utilisent d’ailleurs en ce moment pour le télétravail.

Voilà une découverte de plus pendant le confinement : mesurer l’importance de la technologie dans nos vies. Un impact crucial pour faire face au couvre-feu où chacun doit se réinventer, repenser sa façon de travailler, communiquer, son mode de vie.

Nul ne sait combien de temps le Covid-19 impactera nos vies, mais même si un déconfinement semble proche à Maurice, la distanciation sociale sera le maître mot. Le port du masque devrait être de rigueur dans les espaces publics. Une vie normale ne reprendra probablement pas avant des mois, sachant qu’un vaccin ne sera pas disponible avant 2021 selon les estimations les plus optimistes et que l’immunité collective n’est pas acquise (d’autant que son efficacité reste à prouver)…

En attendant, cette situation nous a permis de tester l’application Zoom dans le cadre d’une émission en live streaming mardi, ‘Parlons sport’, répondant à l’invitation d’Hexley Alexandre. Il s’agit d’un compatriote établi à Bordeaux, kinésithérapeute et créateur d’événementiel de profession, passionné de football et de turf, qui a voulu rassembler divers acteurs du sport mauricien du passé et du présent pour débattre de sport.

Zoom est une application sympa, facile à installer sur votre smartphone ou votre ordinateur et très simple à utiliser. Son atout principal est de pouvoir gérer plusieurs intervenants et jongler entre le temps de parole de chacun tout en facilitant l’interaction de chacun (l’animateur coupe le micro et l’ouvre pour chacun à sa guise). De plus, pendant l’émission, le public a aussi l’occasion d’interagir avec les sportifs invités sur ce plateau virtuel.

Après une période de tâtonnement, chacun a pris ses marques et on ne pouvait plus arrêter le débat ! 150 minutes plus tard, nous nous sommes quittés satisfaits de ces échanges internationaux sur le sport mauricien, de Bordeaux aux quatre coins de Maurice, en passant par l’Afrique du Sud et l’Australie. Idéal pour contourner le confinement. Et rêver d’un sport mauricien redynamisé, réinventé. Même si ce n’est que virtuellement !

Même si ce n’était que de belles paroles, c’était un bon moment au dire de Gavin Poonoosamy, qui s’occupe d’événementiel, manager de Mama Jazz, dont le travail est directement impacté par le confinement. «Je n’appartiens pas au même secteur que vous, le sport, mais je me sens privilégié d’avoir participé à cette plateforme et ce forum exceptionnel. Les échanges ont été très enrichissants.»

2h30 de débat c’est long non ? A première vue oui, mais quand nous nous sommes connectés sur Zoom mardi soir, nous n’avons pas vu le temps passer et pouvions parler jusqu’à plus soif. Pourquoi ? Parce que le Mauricien adore le sport. Parce que le Mauricien a le cœur qui saigne de voir son football dans un tel état de décrépitude, même s’il sait que la passion pour le foot anglais est désormais n°1 dans l’île. Parce qu’il est aussi conscient qu’il y a beaucoup de compétences et de qualités dans le sport à Maurice qu’il faut utiliser et placer dans les bonnes cases.

Dommage quand même que les choses avancent à pas d’escargot pour le football et le sport mauricien en général. Il y a trois ans presque jour pour jour (le 21 avril 2017), nous avions organisé un grand débat ‘Lékip debatere boule’ en live sur lexpress.mu, dans les locaux de Foot Five à Bagatelle, pour faire une autopsie du sport-roi et proposer des solutions de relance avec ses principaux acteurs (à l’exception du ministre des Sports). Or, le constat actuel c’est que la régionalisation n’a pas marché, le football professionnel et la MPFL ont disparu et l’avenir du ballon rond demeure incertain.