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Féminicide : la police dans le viseur des internautes

24 février 2020, 09:33

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Encore un cas de féminicide. Dorine Phokeerdass a été poignardée par son conjoint, jeudi dernier. Le crime en soi est ignoble et le fait que l’ex-candidate aux élections législatives 2019 sous la bannière du Parti Kreol Morisien ait porté plainte à la police à plusieurs reprises contre le principal suspect rend la situation encore plus révoltante.

Le lendemain de ce crime, Pravind Jugnauth prenait la parole pour affirmer qu’il est révolté quand il voit les actes barbares contre les femmes. Et, dans la foulée, le Premier ministre a informé le public que quelques jours auparavant, il a présidé un comité pour combattre la violence…

Entre ceux qui veulent rétablir la peine de mort et d’autres qui demandent la prison à perpétuité, il y a Nono. Lui, il se dit révolté «kan nou trouv dimounn o pouvwar pa fer nanyé pou protez la femme». Il n’est pas le seul. Maton Kiki se demande si les élus vont faire autre chose qu’annoncer leurs révolte. «Bannla ti al lapolis avan, lapolis pann fer nanyé pou protez li, twa to nek asizé res révolté em? Bien zoli pas enn Bill, bé al get a ki pwin lapolis pé badinn ar bann dimounn ki vinn fer konplint pou violans conjugal», lâche l’internaute. Ailleurs, il s’interroge sur la nécessité de mettre en place une commission pour ces policiers qui refusent d’agir.

Quasar n’a pas la mémoire courte. Il rappelle que ce n’est pas la première fois qu’une femme se fait tuer par son époux alors que la police avait été sollicitée. «…I hope people have not forgotten the case with the little boy seeking help from the police to save his mother unfortunately again they waited until death occurred to act», dit-il, renvoyant au cas de féminicide qui a eu lieu en septembre dernier. Selon lui, la nouvelle ministre est peut-être compétente, mais tant que la force policière ne se sera pas débarrassée de ses métastases, la situation ne va pas évoluer et les femmes vont continuer à pleurer en silence.

Mais la police n’est pas la seule force visée. Congratulation, lui, trouve que c’est bien d’en parler et de trouver des solutions. Mais la solution est ailleurs, souligne-t-il. Les Mauriciens doivent être éduqués sur les valeurs telles que le pardon et le respect.

Pour rappel, l’année dernière, cinq cas de féminicide avaient défrayé la chronique. Espérons que l’histoire ne se répétera pas…