Publicité

Entre Serenitygate et Navingate

28 octobre 2019, 10:38

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Entre Serenitygate et Navingate

«Le Serenitygate est un missile que Ramgoolam envoie et le Navingate n’est que la réponse du berger à la bergère.» Ce commentaire signé JohnnyCash donne une idée de la manière dont une majorité d’internautes perçoivent la guerre des clips-vidéo entre partis politiques.

Mais, la surenchère dans la communication numérique tire la campagne électorale vers des bas-fonds insoupçonnables. Hélas, elle génère des commentaires qui en font autant. Les voix raisonnables appelant à un peu de etenue demeurent minoritaires.

La diffusion du «Navingate» provoque plus de réactions. Il y a d’abord ceux qui défendent le leader du Parti travailliste (PTr). «Navin so la vie privée sa alors pa fer nou ni chaud ni froid», déclare Spartan. Conficus compatit avec le dirigeant du PTr : «It is unfair to bring his private life in the public. »

Ces avis ne sont pas partagés par d’autres. «Mo pas gagne aucaine sympathie pou li. Li recolter ceki li finn semer», affirme Labour. Mauricien soutient le même point de vue : «Kan ou ene dimoune public et faire bane zafaire coume sa dans privé...li ene probleme.»

On note le même schéma avec le clip «Serenitygate». «Family business mixed with public money”, s’indigne Devy. «On se demande où sont passés les 25 millions de dollars», s’interroge Patrocle. Mais d’autres internautes s’opposent à ces critiques. «We should not kill the film rebate scheme for political reasons”, écrit Rajen.

Cependant, une minorité de commentateurs ne manquent pas de faire état de leur indignation. “Very disgusting the way public life is being sent en pâture”, fait ressortir Vrai LePep. «Pas d’argument, donc on attaque la vie privée. C’est dégoûtant», ajoute Tsé.

«Pourriture... tous les deux côtés», conclut Le sheriff. L’absence de réaction de la part de l’ICAC et organismes contrôlant les réseaux sociaux telles l’IBA ou l’ICTA porte atteinte à la crédibilité des institutions. “All staff at ICAC must be removed and replaced», suggère Eagles Eyes. «Public trust in independent institutions like ICAC has been broken», ajoute Manjushri. “This is the ultimate proof to show how institutions have been compromised», conclut JGB.

D’autres internautes font ressortir que les acteurs politiques occultent les vrais enjeux quand ils s’engagent dans le dénigrement. «On est en train de passer à côté des vrais débats», rappelle Patriote. «Merci de nous exposer votre programme électoral», leur dit Josi. C’est sans aucun doute le souhait de la majorité silencieuse.