Formidables, ces sportifs mauriciens. Ils ont offert au pays une première victoire aux Jeux des îles de l’océan Indien, depuis la création de cette compétition, il y a quatre décennies. Leur performance a fait vibrer la fibre patriotique des Mauriciens.

Rarement a-t-on vu autant de quadricolores sur des gradins. Et aussi ce moment mémorable avec les spectateurs présents au Gymnase Pandit Sahadeo, samedi, entonnant l’hymne national au moment de la remise des médailles d’or aux volleyeurs mauriciens. «Le Motherland a retenti et a éveillé le patriotisme en nous. Une telle communion générale est très rare et mérite d’être fêtée», clame Hans.

Des commentateurs n’ont pas manqué de relever les couacs de l’organisation et l’opportunisme des politiciens. L’état déplorable du stade George V conduisant au renvoi de la finale de football a suscité des interrogations. «The public needs to know what has been done with the 100 million budgeted for the renovation of the stadium», avance Puzzle. Charlie a une explication à cette interrogation. «George V Stadium was, from 1950 to 1980, managed by the Mauritius Sports Association, a private organisation. The stadium facilities were well kept and games could be held even during rainfall. It is now managed by the Ministry of Youth and Sports», écrit-il.

La décision gouvernementale de déclarer jour férié ce lundi est également critiquée. «How much does it cost in terms of GDP for this holiday?», s’enquiert Fixit Tony. Clas Ohlson, pour sa part, propose «qu’on travaille le lundi 29 et qu’on verse le fruit de cette journée de labeur à tous les athlètes mauriciens». Cependant, il semble ignorer les difficultés de la mise en œuvre d’une telle proposition.

L’intrusion déraisonnable des politiques dans les jeux est aussi critiquée. Les scènes des députés et ministres portant la flamme des Jeux à la place des athlètes et celles de ces mêmes personnalités se mettant devant le podium des médaillés au moment de la photo souvenir sont les images les plus décriées. Dr Cornélius proteste : «Finalement, ces jeux ont été plus les jeux des politiciens que ceux des athlètes.» «Government should instead properly reward the athletes who have made us proud», suggère Lepep.

Cependant, l’euphorie de la victoire encourage des appels à des réactions mesurées. «We are swimming in a fake pond by mixing politics, politicians and sports», prévient Sunny. «All athletes and the Mauritian population is one and above politics; the pride is for Mauritius not for politicians», rappelle Jean Albert.

En ces moments de bonheur, l’attention est plutôt centrée sur les sportifs qui sont les porte-drapeaux de la nation. «Let’s forget about politics and let’s enjoy the games», conseille Johnny Cash. «Vivons ces moments intenses de bonheur et savourons le succès de nos athlètes», ajoute Le Gitan.

Le plus grand succès de nos sportifs, c’est avant tout l’éveil du sentiment patriotique chez les Mauriciens. Les internautes leur rendent hommage. «Qu’il fait bon d’être mauricien grâce à vous. Mille Bravos ! La République vous doit beaucoup», déclare Kishre Sing.

D’autres commentateurs sont aussi dithyrambiques à l’égard des compétiteurs mauriciens. «Hats off to the sport community for making me overly proud», affirme Jacky. Ces éloges poussent un internaute à formuler une très belle conclusion. «Le sport est magnifique. Il permet à tous de trouver satisfaction sur une plateforme neutre», écrit Shiv. Et il a bien raison.