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Il y a 50 ans, on décrochait la lune

21 juillet 2019, 09:34

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Il y a 50 ans, on décrochait la lune

 

«That’s one small step for [a] man, one giant leap for mankind.» C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour l’humanité. Ces paroles, les premières émises par un «extraterrestre», figurent parmi les phrases les plus célèbres prononcées par l’être humain lors d’événements marquants. Il y a tout juste 50 ans, le 21 juillet 1969, à 02 h 56 GMT du matin (il était 06 h 56 à Maurice), l’astronaute américain Neil Armstrong devenait le tout premier humain à poser le pied sur un objet céleste autre que la Terre : la Lune.

Si comme il l’a lui-même affirmé, cette prouesse hors norme fut le fait de 20 000 entreprises, 300 000 hommes et femmes et 3 % du budget américain de l’époque, il ne demeure pas moins que le nom de Neil Armstrong (décédé le 25 août 2012, à l’âge de 82 ans) demeure à tout jamais gravé dans notre mémoire collectif comme celui qui a fait rêver non seulement l’Amérique, mais la Terre tout entière. Cependant, l’homme qui fut à l’origine de ce gigantesque défi, le président John Kennedy, n’était plus là pour voir son vœu se réaliser (il fut assassiné le 22 novembre 1963). Le 25 mai 1961, devant le Congrès, Kennedy lança : «Cette nation doit se fixer pour objectif de faire atterrir un homme sur la Lune et de le ramener sain et sauf sur la Terre avant la fin de cette décennie.»

 

La mission Apollo 11, avec trois astronautes à bord (outre Armstrong, il y avait Edwin «Buzz» Aldrin et Michael Collins) quitte Cap Canaveral, en Floride, le 16 juillet 1969. Quatre jours plus tard, ils arrivent en orbite lunaire. Armstrong et Aldrin prennent place à bord du module lunaire baptisé Eagle, laissant Collins à bord du module de commande et de service Columbia. Le 20 juillet, à 20h17 GMT, l’Eagle se pose dans la «mer de la Tranquillité». Six heures et demie plus tard, Neil Armstrong entrait dans l’Histoire. Buzz Aldrin le suit après vingt minutes et leur sortie dure deux heures et demie. Ils rapportent plus de 21 kg d’échantillons du sol lunaire. Le décollage de la Lune et la rencontre avec le module Columbia se passent sans encombre. Les trois astronautes retournent sur Terre le 24 juillet, amerrissant dans l’océan Pacifique à 16h51 GMT.

Entre juillet 1969 et décembre 1972, douze hommes, tous Américains, ont marché sur la Lune, lors de six missions différentes. La dernière sortie lunaire fut menée par la mission Apollo 17 et le 14 décembre 1972, les astronautes Harrison Schmitt et Eugene Cernan furent les derniers hommes sur la Lune. 50 ans après Apollo 11, Buzz Aldrin (89 ans) et Michael Collins (88 ans) auront surement une pensée spéciale pour leur copain Neil Armstrong, le 21 juillet.

Et maintenant, on fait quoi ? La Lune, délaissée pendant de longues années, a un regain d’intérêt de la part de bien de pays. Les Américains, les Chinois, les Européens mais aussi les Indiens ont déjà des objectifs précis d’envoyer des humains sur la Lune. Pour les Americans, le but est clair :«We’re returning to the Moon, preparing to go beyond to Mars. We are going…»Oui, l’objectif est désormais Mars et la NASA veut utiliser la Lune comme tremplin vers la planète rouge. C’est le but de la mission Artemis et la date fixée pour le retour sur la Lune est l’année 2024.

La Chine, qui a posé son astromobile Yutu sur la Lune en décembre 2013, est devenue la première nation à alunir sur la face cachée de notre satellite naturel, avec la mission Chang’e 4, début janvier 2019. Les Chinois veulent maintenant envoyer des hommes sur place, d’ici 2036. Les Européens et les Russes, entre autres, collaborent avec la NASA sur un programme baptisé «Gateway», pour mi-2020, avec la mise sur pied d’une station orbitale autour de la Lune. Toujours en ayant Mars dans leur viseur.

L’Inde, quant à elle, ambitionne de devenir le quatrième pays au monde à poser un appareil sur la Lune. Le 22 juillet 2019 (demain), à 13 h 13 (heure de Maurice), la mission Chandrayaan-2 sera lancée. Les Indiens prévoient le déploiement de leur rover une fois le pole sud de la Lune atteint.

L’avenir, c’est aussi le tourisme spatial. Des entreprises privées – gérées par des multimilliardaires – comme Space X, d’Elon Musk ; Blue Origin, de Jeff Bezos, ou Virgin Galactic, de Richard Branson, veulent envoyer des touristes sur la Lune. Le premier vol est prevue pour 2023. Someday, we will fly to the Moon and back…