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De la cocaïne à la pelle

15 juillet 2019, 08:10

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De la cocaïne à la pelle

La découverte, la semaine dernière, de 95 kg de cocaïne valant Rs 1,4 milliard dans le moteur d’une tractopelle a marqué les esprits. «De la cocaïne ! Le Mauricien est monté en grade. Rs 1,4 milliard, il y a un Escobar à Maurice !» s’exclame Chant du cygne.

L’information a choqué l’opinion. C’est la première fois qu’on trouve une aussi grande quantité d’une drogue rare localement et dont la valeur dépasse le milliard de roupies. Puis, par coïncidence, sans doute, la cocaïne est arrivée à Maurice par le même navire que le train Mauricio. Le véhicule a été débarqué avec tout un cérémonial en présence des dignitaires du régime. Le Premier ministre en tête. Et ce sont des employés de la firme importatrice de la tractopelle qui ont trouvé la drogue, presque une semaine après son arrivée. L’ADSU et les douaniers n’avaient rien vu et ont laissé le véhicule quitter l’enceinte du port.

Les supputations n’ont pas manqué. «Pour monter et organiser ce trafic, il faut avancer un gros paquet d’argent… Et ça, un petit ne peut pas», fait ressortir Peter Kipka. Ene mauricien confirme : «Pa dimounn mizer ki kapav deryer sa.» Et Zapata de rajouter : «Dimounn mizer pa fer bann konnri. Tou bann ki éna mem ki fini sa péi-la.»

D’autres internautes estiment que Maurice serait devenu une plaque tournante du trafic de drogue. «Well, we can now boast to be a successful distributor in the region», affirme Vidur. Koki le contredit : «Mo pansé sa trwa sak-la ti la par érer.»

C’est aussi le point de vue Jokomo : «There is no doubt that this drug is not for Mauritius. It is too expensive for the Mauritian market.» Un avis que ne partage pas Peter Kipka. «Pas si sûr ! Des Mauriciens Toutpuissants peuvent y être impliqués !» écrit-il.

De nombreux commentateurs craignent que d’importantes quantités de drogue aient pu être introduites dans le pays. «Combien d’autres cargaisons similaires sont déjà entrées au pays ces dernières années ?» se demande Roh.

«This is Tip of the iceberg», avance Watchman. «Indeed, it is terrifying that it could just be the tip of the iceberg», fait remarquer Tesla. «But what is the follow up?» s’interroge-t-il. Watchman lui apporte une réponse. «Re-establishing death penalty for drug dealers remains the best solution.»

À ceux qui encensent la brigade anti-drogue, Vish rappelle que «sé bann staff konpani-la kinn dékouver ladrog ek inn appel ADSU.» Au contraire, les autorités n’échappent pas à la critique. «The job is only half done as the «gro pwason» is still at large», signale LS.

Calife, lui, blâme les policiers : «Shameful ADSU. They completely failed to check anything for drugs that day.» Tom_Cruise, pour sa part, réclame des sanctions : «The Customs department has to answer. Officers who inspected the tractor must be sacked.»

«Le combat contre la drogue est une priorité. Mais la réalité sur le terrain est toute autre», constate Abraham. Mais Péricles donne un avis empreint de lucidité et de sagesse : «Le combat contre la prolifération de la drogue ne doit pas être celui du gouvernement seulement, mais de toute la population.»