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L’IoT: la genèse de nouveaux Dieux !
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L’IoT: la genèse de nouveaux Dieux !
IoT : trois lettres qu’on ne peut plus manquer !
L’Internet des Objets (IdO), plus connu dans le monde entier sous le terme d’Internet of Things (IoT) augmente le tapage autour de son avenir prometteur. Avec une projection actualisée de $435 milliards d’investissements d’ici 2023, la plus grande myopie économique ne saurait ignorer le phénomène ! L’idée de base est simple : nous sommes dans une économie numérique où tous les objets (things) vont être progressivement connectés (Internet) et produire de la donnée, qui saura être de mieux en mieux exploitée par les divers acteurs économiques. Bien entendu, tous les géants des technologies et les grands groupes s’y intéressent depuis des années déjà. Notez que cela ne s’arrêtera pas aux objets, mais aussi aux Hommes et à leurs différentes activités, aux animaux, aux bâtiments, aux villes, aux plantes, bref tout ce qui existe, cela n’est qu’une question de temps et de coûts de technologies, d’après les apôtres de cette vague.
Des objets et des capteurs
Comment vont se collecter les informations ? Très simple ! Par le biais de capteurs de différentes natures (ex. température, pression, images, poids, luminosité, etc.) intégrés à l’objet ou au sujet ciblé. Ces capteurs ont différentes formes, tailles, capacités, performances, sensibilités, coûts, durée. Ils deviennent, au besoin, de plus en plus petits, tout en augmentant leur sensibilité et en diminuant des milliers de fois leur consommation énergétique : on parle alors de «nano» capteurs. Ces capteurs sont «enrichis» par le biais de micrologiciels, de logiciels, d’électronique, afin d’être prêts à fournir un service complet de captation et d’envoi de l’information.
La guerre des réseaux IoT
Comment se font les envois de données ? Il existe bien sûr les réseaux classiques de transmissions (ex. 4G ou haut débit) qui permettraient d’envoyer les informations des capteurs vers les plateformes de collecte et de traitement des données, mais les premiers modèles d’affaires de l’IoT servent globalement des expériences «pauvres» en quantité d’informations, jugées suffisantes aux services identifiés. Il s’agit alors d’envoyer une information limitée, avec une fréquence limitée, pour un coût faible de quelques dollars par an (ex. connaître la température d’une machine située sur un site distant toutes les 15 minutes pour $10/an). Donc pour cela, sont apparus des réseaux «IoT» à bas débits, à faibles consommations et à bas coûts d’opération, portés par de nouveaux entrants (ex. Sigfox, RPMA, NB-IoT, etc.). Toutefois, dans ce secteur, la guerre ne fait que commencer. Il n’est jamais simple de bâtir une nouvelle couverture de réseaux fiables, sécurisés, et les opérateurs classiques n’en ont pas fini sur le sujet. Ils se sont d’ailleurs positionnés avec des réseaux «IoT» (ex. LoRa) et poussent des réseaux avec des expériences plus «riches» en données (ex. LTE-M), avant d’avoir un repositionnement global du fait de la venue prochaine de la 5G.
Et les Dieux des Plateformes furent !
L’IoT semble promis à un bel avenir économique, même si l’histoire reste à construire. Grâce à des capteurs et des réseaux, nous prenons avec l’IoT la route d’un monde ou après avoir tissé la toile d’internet, des acteurs souhaitent connecter les objets, les choses et les êtres vivants aux plateformes via les données, qui tracent leurs activités, position ou état de fonctionnement. Bref, les technologies IoT relient d’autres «fils» à la toile de façon à sédimenter plus encore la future «matrice» des connaissances ou des pouvoirs. Le terme religion s’entend souvent en latin sous l’acception étymologique «religare» signifiant «relier». Il y a quelques siècles de cela émergeait l’idée que la religion était ce qui reliait l’Homme et toutes choses à Dieu. Chacun comprendra que les plateformes de données, qui deviendraient «une plateforme interopérable» porteraient dans le futur beaucoup de ce qui fait la vie, les relations et les activités, comme les religions l’ont fait dans le passé. Sans entrer dans des considérations transhumanistes qui ne seraient audibles que par une poignée de spécialistes, à un point d’inflexion des sociétés, ces plateformes pourraient, après des épisodes épiques, voir naître les prochains «Dieux» des données ou plus encore.
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