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Services financiers: Attention danger!
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Services financiers: Attention danger!
Onde de choc dans le secteur financier mauricien. Le Securities and Exchange Board of India (SEBI) a placé Maurice sur une liste de juridictions à risques. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les conclusions d’un pré-rapport de l’Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG), un collectif de huit États africains, révèlent des lacunes de notre centre financier. Il est question de la faiblesse du dispositif mauricien pour lutter contre le blanchiment des fonds et le financement du terrorisme.
Ces informations inquiètent les opérateurs de la juridiction, embarrasse le gouvernement et sème le doute dans le public. «Il doit sûrement y avoir un fond de vérité dans ces allégations de non-transparence», fait remarquer Olivier 33. Alors que MBCTV perçoit ces informations comme une agression. «This is an attack on the reputation of Mauritius as a financial centre», écrit-il.
La médiatisation des informations négatives à la juridiction mauricienne aura, sans aucun doute, des conséquences néfastes pour l’économie mauricienne. Lam Mok Singh prévoit que les «investisseurs pou rely lor ESAAMLG ou Transparency International or OECD Index». D’autres internautes sont pessimistes. Cheyenne 2 trouve que «le secteur financier est en dérive totale et les ministres ne maîtrisant pas leurs dossiers se contentent de rouspéter».
Comment en est-on arrivé là ? Les commentaires des internautes convergent tous vers un manque de vigilance et de compétence de la part de ceux responsables de la gestion d’un secteur hautement concurrentiel. Les premiers responsables à se retrouver dans le collimateur : les politiques. «They are incompetent and are failing in their task to govern the country», assène 2Deven.
Les politiciens méritent bien d’être critiqués. Surtout après la réaction fantaisiste du ministre des Services financiers. Ce dernier, pour expliquer les reproches formulés par l’ESAAMLG, a évoqué une prétendue jalousie de la part des pays africains. Cela lui vaut quelques commentaires bien sentis. Colo décrit Sudhir Sesungkur comme «a pathetic, amateurish, edging on a grossly incompetent minister».
Tony Lingiah confirme et explique que «the Minister has no concept of the meaning of Peer review at International level, his childish reaction reflects and reveals an underlying ignorance and incompetence». Et Rajoo Potanshing de clouer l’élu : «This minister is a laughing stock and is totally incompetent in his role.»
Cependant, il ne sert à rien de larmoyer. La menace est réelle pour un secteur dont la contribution au produit intérieur brut s’élève à 12 % et qui emploie des milliers de jeunes professionnels mauriciens. La vigilance est de mise. «There’s no room for complacency, the concerned authorities must stay vigilant 24/7 and 365 days a year», conseille MBCTV, qui regrette que «Mauritius has basically no presence in the international media with barely any interview by any minister in the world press». Remarque juste parce qu’une bonne communication est cruciale pour le succès d’une juridiction.
Mais, le secteur financier mauricien a surtout besoin de mesures radicales. L’internaute Mandela les résume : «Bizin re-engineer sa sekter-la é kapitaliz lor savoir-faire pou rébondir. Bizin tir leçons avan ki tro tar.» Effectivement, il y a urgence et Cheyenne 2 lance un SOS : «Wake-up to the realities and do so rather quickly.»
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