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Après la noyade, les gardes-côtes

5 février 2018, 09:35

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Les Mauriciens sont bouleversés. Six morts par noyade durant les deux jours fériés de la semaine dernière, c’est très triste. D’autant que les victimes s’accordaient un moment de détente, non loin des postes de la National Coast Guard (NCG). «Chaque fois tann dir dimoune pe noyer, en plus pas loin ar coast guard», s’étonne un internaute.

Pourquoi tant de drames dans nos lagons ? Les internautes identifient plusieurs facteurs. Ceux-ci vont des manquements de la NCG à l’irresponsabilité des citoyens en passant par le manque de considération des autorités pour le Mauricien lambda.

La performance des éléments de la NCG fait l’objet de critiques acerbes. Leur absence sur les plages est soulignée par plusieurs internautes. «Jamais trouve coast guard lor la plage pe fer ene round pour checke si tous korek . Zot nec zis tale zot dans zot poste et manger boire. Se juste bane incompétent», déclare Johnjee Freedom.

Ce constat pousse des lecteurs à proposer une révision du mode de fonctionnement de la garde-côte nationale. «Kan ena plis ki 50 dimoune pe nager, mo penser bizin ena coast guard pe marser ou pe roule bato et guetter si tou dimoune korek», recommande Kev. Watchman va plus loin et fait des propositions concrètes «Enn patrouille garde cote bisin reste dans delo pendant weekend/dimanche pou zot kapav intervenir rapidement car chaque seconde compter lors d’un sauvetage», fait-il remarquer.

Chant du cygne, lui, estime que la situation nécessite d’autres actions de la part du gouvernement. «Les autorités auraient dû déclarer des zones de baignade interdites avec panneaux et empêcher les gens d’entrer dans l’eau. Les plages à risques sont à surveiller par les autorités», conseille le commentateur.

D’autres internautes dénoncent l’absence de politiques de loisirs et le manque d’encadrement des activités de détente. Les campagnes de sensibilisation sont rares et les sauveteurs volontaires ne reçoivent aucun encouragement de la part de l’État. Souvent, des victimes n’ont pu être sauvées en raison du manque de savoir-faire en premiers soins de la part de ceux présents sur le lieu du drame. «Mo trouver ena sorti dan delo ti encore pe respirer mais personne pena connaissance First Aid ou reanimation cardiopulmonaire (CPR) sa l’heure là», témoigne Gerry.

Les critiques adressées aux autorités mettent en relief une préférence de l’État pour les investisseurs étrangers au détriment des Mauriciens. Surtout quand il s’agit de choisir quelles plages seront déclarées publiques afin de permettre aux locaux d’y avoir libre accès. «Akot, la plupart la plage publique ki chaque gouvernement finn déclaré Public Beach ena enn blok béton lor lekel finn écrire Dangerous Bath», affirme Rajen. Et Mourade Gaëtan précise que «kot saki bon, kot pena skelet et Dangerous Bath, ape donne sud africain».

Cependant, les commentateurs ne jettent pas tout le blâme sur les autorités. Certains d’entre eux estiment que les citoyens ont également leur part de responsabilité dans les accidents tragiques. Ainsi Tom Tom avance que «le seul responsable ene zenfant noyé c’est so parent. Parent bisin comprend danger et explique so zenfant.» Yo, pour sa part rappelle que «kan pa met gilet sauvetage… apel sa enn négligence».

Plus pondéré, Insaaf appelle à la prudence. «Avec tous ces cas de noyade et la nature de plus en plus chaotique, les adultes doivent être encore plus prudents lors des sorties à la plage», écrit-il.

Mais, MBCTV réclame un durcissement de la législation pour responsabiliser les citoyens. «Should not the law be made to take a severe look at those who defiantly choose to ignore advice put out by the authorities?» se demande-t-il, avant de rappeler que «these offenders not only endanger their own lives but of those who need come to rescue them, in extreme weather conditions