Quel acharnement ! Quelle insistance pour protéger la planète des effets de la «pollution» engendrée par le festival du 3 et 4 décembre prochain ! On croirait une sainte croisade ! Peut-être devrait-on lui décerner une médaille spéciale (phosphorescente !), dans le noir, par Internet, afin de minimiser l’impact d’une telle cérémonie sur le réchauffement de la planète ?

Soyons sérieux, s.v.p !

M. Sylvio Michel s’en va-t-en guerre contre Porlwi by Light 2016, ne pouvant pas cautionner cette activité parce que Maurice est signataire de la COP21 !

Première stupidité : une consommation massive d’électricité qui utilise de l’énergie fossile et qui polluera, selon le beau Sylvio, la planète entière. A-t-il seulement réalisé que quand 150 000 personnes descendent sur Port-Louis chaque soir, pour le festival, la consommation «massive» d’électricité à Port-Louis est au moins compensée par, mettons, 40 000 à 50 000 foyers où les lumières, les télés et les clim seront… éteintes ?

De toute manière, selon ce qui se lit dans les journaux depuis plus d’une année, nous serions déjà proches de la limite de PRODUCTION maximale du pays, ce qui fait que Porlwi by Light ou pas, nous ne pourrions pas dépasser ce niveau de «consommation massive», que nous le voulions ou pas. Mieux ! Limitée sans doute par les capacités du réseau de transformateurs ou des lignes à haute tension, la consommation «massive» d’électricité à Port-Louis pour ces soirs de fête ne pourrait être, à moins de travaux coûteux (qui n’ont pas été, notons-le, nécessaires l’an dernier !) plus «massive» que la consommation d’électricité de Port-Louis au courant (!) de la journée. Quand ascenseurs, air conditionné, cantines diverses etc. Gazouillent dans la totalité géographique de notre capitale alors que le festival est, lui, d’impact restreint !

Deuxième stupidité : une forte consommation d’essence et de diesel sera nécessaire pour véhiculer vers Port-Louis, un demi-million de citoyens ! Et comment Sylvio saitil seulement qu’il n’y a pas DÉJÀ 150 000 citoyens (11,5 % du total) qui se déplacent tous les soirs pour l’équivalent d’un trajet vers Port-Louis ? Shopping ? Belle-mère ? Food Court ? Cinéma ? Discothèque ? Selon cet argument, ne faudrait-il pas aussi annuler la forte consommation d’essence et de diesel qui, au lieu d’une fois par an pour cette initiative portlouisienne, se concrétise chaque dimanche et/ou congé public pour véhiculer nos concitoyens… à la plage ?

Si on suit le beau Sylvio, arrêtons tout ce qui brûle de l’énergie fossile pour sauver la planète : les usines, le carnaval de Rio, les porte-conteneurs, le 14 juillet, les matches de foot de nuit, le soir de Noël avec ses lampions, Divali, les avions et les voitures, Broadway et Disneyland, le 12 mars 2018...

La bêtise a-t-elle encore des limites à atteindre ?