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Vulgarités et insultes

22 octobre 2014, 18:24

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Maurice figure parmi une poignée de très rares pays où la date des élections générales est tenue secrète jusqu’à la dernière minute. Cela équivaut à garder les cadeaux de Noël comme une surprise pour un effet maximal. Au Royaume-Uni, tous les partis politiques et le public en général sont au courant de la date des prochaines élections générales, qui se tiendront le 7 mai 2015. C’est un signe de transparence et d’une démocratie en bonne santé. Nous ne sommes pas tellement surpris par l’attitude autoritaire et dictatoriale du gouvernement. Ce qui est dommage, c’est l’attitude de certaines personnes qui, avant cela, se faisaient passer pour les protecteurs de la démocratie.

 

Les ennemis d’hier sont les meilleurs amis d’aujourd’hui. L’électorat a la mémoire très courte : souvenons-nous des insultes et du langage vulgaire utilisé l’un contre l’autre par ceux qui sont alliés aujourd’hui. Ils se décrivent comme les seuls partis politiques valables dans l’île, et les seules personnes qui peuvent faire de Maurice un «pays phare». Si cela signifie garder le Parlement fermé pour une période prolongée alors que ses membres sont payés à partir des fonds publics, alors nous disons non merci. Nous ne sommes pas intéressés par un pays phare si cela entraîne une plus grande instabilité politique et un dysfonctionnement de la société.

 

Navin Ramgoolam a, dans le passé, qualifié Paul Bérenger d’homme politique instable qui pourrait marcher sur des cadavres pour accéder au pouvoir. Il a également suggéré qu’on ne peut faire confiance à une personne condamnée pour corruption électorale et qu’elle ne devrait pas faire partie de la scène politique. Cette personne a néanmoins rejoint le PTr aujourd’hui. Peut-on vraiment faire confiance à nos politiciens ?

 

Le langage utilisé par les politiciens exige un certain contrôle. Dans une société contemporaine, il est choquant de constater que ce type de langage est toujours l’approche favorisée. Pas très sûr que cela attire vraiment les jeunes électeurs vers la politique. Il y a un manque évident de débat sur les «policies» et les enjeux qui comptent vraiment pour les citoyens. Nous aimerions savoir comment le prochain gouvernement entend lutter contre la fraude et la corruption, quelles sont les réformes proposées pour renforcer l’économie et comment remédier aux gaspillages dans le secteur public. Les gens veulent savoir de quelle manière un gouvernement se battra contre la vraie pauvreté et mettra en place un plan durable pour lutter contre la prostitution des enfants et la propagation de la drogue dans les rues.