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Xavier Duval promet un budget pour satisfaire les attentes du public et consolider l’avenir

4 novembre 2011, 00:00

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Xavier Duval promet un budget pour satisfaire les attentes du public et consolider l’avenir

A quelques heures de son grand oral, ce vendredi 4 novembre, le ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, promet déjà un budget qui consolidera l’avenir. Il a expliqué, sur les ondes de Radio One, le jeudi 3 novembre, que le gouvernement a tout mis en œuvre pour respecter les priorités et les attentes du public.

« Nous avons travaillé dur pour respecter les attentes du public, tout en respectant les priorités de ce budget. » C’est ainsi que le ministre des Finances a résumé l’exercice de la préparation du Budget 2012. Xavier-Luc Duval était sur les ondes de Radio One dans un ultime exercice de relations publiques à 24 heures de son premier grand oral comme principal pilote de l’économie mauricienne et gestionnaire des Finances de l’Etat.

Xavier-Luc Duval affirme qu’il proposera un budget qui consolidera l’avenir. Il a tenu à rappeler que Maurice est une économie ouverte. A ce titre, a-t-il rappelé, l’exportation est un secteur qui mérite l’attention. « Maurice est un pays tourné vers l’extérieur. Bon nombre de produits que nous consommons sont importés et ceux que nous produisons sont exportés.

Le gouvernement a porté une attention spéciale pour permettre une augmentation de l’exportation », a expliqué le ministre des Finances.

Dans ce contexte, avec la crise internationale en toile de fond, parvenir, à la fois, à dynamiser les exportations et à réduire le poids des importations paraît un exercice compliqué. Les exportateurs ont, à maintes reprises, réclamé des mesures pour leur permettre d’être compétitifs sur les marchés internationaux. La demande pour une dépréciation de la roupie et une révision du taux directeur s’inscrit dans cette démarche. Ils seront, ce soir, dans l’expectative pour connaître la signification concrète de cette « attention spéciale pour permettre une augmentation de l’exportation », dont parle le ministre des Finances. Il y a également la demande de l’abolition de la Capital Gains Tax et des mesures pour inciter l’investissement.

A ce chapitre, le tableau n’est pas brillant. Les Investissement Directs Etrangers sont en baisse et Maurice a reculé dans le classement Ease of Doing Business de la Banque mondiale.

Certains opérateurs sont optimistes. « Xavier-Luc Duval est expert-comptable de formation il a longtemps exercé dans le privé et, à ce titre, il connaît les réalités des opérateurs travaillant à l’export », déclare ce directeur d’une entreprise produisant des produits de luxe destinés aux marchés étrangers.

Mais le ministre des Finances est attendu sur le plan social. L’érosion du pouvoir d’achat est quotidiennement déplorée par les Mauriciens. Une dépréciation de la roupie conduirait à une flambée inflationniste, car, comme le ministre lui-même le précise, de nombreux produits de consommation sont importés. Ce sera au détriment des consommateurs et des secteurs comme le tourisme.

Répondant à une question portant sur le pouvoir d’achat, Xavier-Luc Duval a, sur les ondes de Radio One, estimé que « pour assurer le bien-être et la prospérité du Mauricien, le plus important est d’augmenter son salaire ». Un peu sommaire comme réponse, il faut l’admettre. Les chefs de famille, eux, s’attendent que dans le discours du Budget 2012, le ministre des Finances indiquera comment se feront ces augmentations des salaires.

Sur le plan social, le ministre laisse comprendre que sa priorité sera de combattre la pauvreté. Mais il a insisté qu’il tentera de relancer la politique de construction de logements par l’Etat. « Il nous faut accepter que le nombre de maisons construites par le gouvernement n’a pas suffi. Il nous faut donc construire plus vite et mieux. Le gouvernement tente de trouver une solution innovante pour débloquer la situation », a-t-il admis.

Xavier-Luc Duval dispose-t-il d’une marge de manoeuvre pour réaliser ce qu’il promet ? Dans le camp gouvernemental, on affirme qu’elle est limitée. En revanche, dans celui de l’opposition, on est affirmatif. « Le ministre des Finances dispose d’une réelle marge de manœuvre », ne cesse de répéter le député Kee Chong Li Kwong Wing, qui est aussi le porte-parole du Mouvement militant mauricien pour les questions économiques.

Les chiffres semblent lui donner raison car le déficit budgétaire est à 3,2 % du Produit intérieur brut (PIB) et la dette publique en juin dernier était à 55,9 % du PIB. Le député de l’opposition estime que le déficit budgétaire a été artificiellement creusé quand Rama Sithanen, l’ancien ministre des Finances, avait créé des fonds de réserve.

Le décor est planté. En toile de fond, le contexte local et international et des attentes de part et d’autre. Le ministre des Finances aura à y répondre. Réponse ce soir à l’Assemblée nationale à partir de 17 heures.