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WikiLeaks: apparition d’Assange au balcon de l''ambassade d''Equateur

20 août 2012, 00:00

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WikiLeaks: apparition d’Assange au balcon de l''ambassade d''Equateur

Comme annoncé, Julian Assange est apparu dimanche au balcon de l''''ambassade d''Equateur à Londres. Il a exhorté le président Obama de cesser la "chasse aux sorcières" contre WikiLeaks et est résolu à ne pas se rendre.

Ce balcon se trouvant au rez-de-chaussée surélevé de l''immeuble était protégé par le statut diplomatique de l''appartement. Les policiers britanniques, à quelques mètres de là, n’avaient donc pas la possibilité de l’appréhender.

Assange a fait un discours d''une dizaine de minutes qu''il a terminé en levant les deux pouces en l''air. Après avoir longuement remercié les militants de WikiLeaks, sa famille et les pays d''Amérique du sud et centrale, dont l''Equateur, il a tenu des propos liés à la liberté de la presse dans le monde.

Invitant le président Obama à "faire le bon choix", et les Etats-Unis de "cesser leur chasse aux sorcières contre WikiLeaks", il a également demandé que le soldat américain Bradley Manning- celui-là même qui avait été arrêté en 2010 pour avoir fourni à WikiLeaks des télégrammes diplomatiques américains publiés par le réseau – soit relâché. Pour Assange, si les faits reprochés au soldat est vrai, celui-ci est" un héros".

 Se référant aux  victimes d’atteintes à la liberté d''expression, le fondateur de Wikileaks a aussi fait allusion au groupe russe Pussy Riot, condamné cette semaine à deux ans de camp pour une prestation osée. "WikiLeaks est menacé, et la liberté d''expression et la bonne santé de toutes nos sociétés également", a-t-il affirmé.

Quant aux motifs pour lesquels les Britanniques demandent son extradition vers la Suède, à savoir les accusations de viol et d''agression sexuelle portées par deux jeunes femmes, il n’y fait guère mention. Il n’a pas dit non plus s’il allait se rendre. Toutefois,  son avocat, l''ancien juge espagnol Baltasar Garzon, a annoncé qu’Assange était "combatif" dans sa lutte juridique, et souhaitait encore avoir,  de la Grande-Bretagne, un sauf-conduit pour sortir du pays sans courir le risque d’être arrêté.

 Aussi, le fondateur de Wikileaks a demandé à son avocat de "mener une action en justice" pour protéger "ses droits, ceux de WikiLeaks et ceux de toutes les personnes qui font l''objet d''une enquête".

Le casse-tête diplomatique à propos d’Assange demeure après cette apparition. Selon le Foreign Office, ministère britannique des affaires étrangères, il n''est toujours pas question de laisser Assange sortir libre du pays. Le Royaume-Uni cherche encore une solution diplomatique à cette affaire.

 A noter que dans la soirée (heure GMT) de dimanche, l''Union des nations sud-américaines, l''Unasur a apporté son soutien formel à l''Equateur dans cette affaire.

Quant à l''Organisation des Etats américains (OEA), elle a annoncé qu''elle convoquerait ses membres, le 24 août à Washington, à une réunion à laquelle ne participeront ni les Etats-Unis ni le Canada.

(Photo (Carl Court/AFP): Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, au balcon de l''ambassade d''Equateur à Londres, le 19 août 2012).