Elle leur aurait fait miroiter un séjour à l’île Rodrigues. Mais cette habitante de Trèfles, Rose-Hill, aurait disparu avec l’argent que lui auraient remis 59 personnes âgées, soit plus de Rs 500 000. Elle a été arrêtée hier, jeudi 26 décembre, et maintenue en détention. Interrogée, elle serait passée aux aveux.

«Linn dir nou li pu okip tou nou bann demars pu nou kapav al Rodrig. Limem pu okip nou billet, manze e kot nou pu reste tou labas», indique Kamalowtee, une habitante de Fond-du-Sac. Elle a alors contacté 58 personnes, toutes des personnes du troisième âge, et elles auraient remis plus de Rs 500 000 à Marie Gunawaraina, une habitante de Trèfles, Rose-Hill. Mais cette dernière ne leur aurait ensuite plus donné signe de vie…

Plusieurs dépositions ont été faites contre Marie Gunawaraina, 55 ans. Et elle a été arrêtée hier, jeudi 26 décembre, par la Criminal Investigation Division (CID) de Piton. Lors de son interrogatoire, elle serait passée aux aveux. Elle a indiqué qu’elle rembourserait la somme d’argent prise. Elle a été maintenue en détention policière.

Kamalowtee confie avoir rencontré Marie Gunawaraina dans un centre pour personnes âgées à Pointe-aux-Sables. La quinquagénaire lui aurait indiqué qu’elle organisait des voyages et que si elle souhaitait se rendre à Rodrigues, elle pouvait prendre en charge toutes les démarches. Notamment, l’achat des billets d’avion, l’hébergement et la nourriture, entre autres.

Kamalowtee aurait par la suite laissé ses coordonnées à Marie Gunawaraina qui lui a rendu visite peu de temps après. Entre-temps, l’habitante de Fond-du-Sac avait déjà parlé à ses amis, emballés à l’idée de faire un voyage à Rodrigues. Ils ont collecté de l’argent qu’ils ont remis à Marie Gunawaraina.

«Premie fwa linn vini mo ti donn li Rs 62 000. Apre sak cou linn vini monn donn li enkor». Cette dernière ajoute que, «kan mo telefon li, li pa reponn ditou, linn pran nou kas linn ale enn sel ale», déclare Kamalowtee. Depuis, dit-elle, «mo bann kamarad pe rod zot kas, zot pe mem pense ki monn kokin zot. Mo gagn honte».