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Vous faites quoi demain ?

5 janvier 2013, 00:00

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lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Celui qui se lève un samedi matin sans avoir au préalable planifié sa journée risque de voir s’écouler les heures inexorablement et d’atteindre le crépuscule sans que le passage du temps n’ait été cette « fuite utile » chère à Victor Hugo.

Ce constat transposé à l’échelle d’une semaine, d’un mois ou d’une vie d’homme, voire à l’échelle d’un secteur en particulier ou de la société dans son ensemble, donne la mesure de ce qui a été entrepris, de ce qui aurait pu l’être, autrement, ou à un rythme différent. Il permet de réaliser, qu’au bout du compte, tout est question de projet.

Ceux qui ont choisi, pour diverses raisons, de s’engager dans l’administration du sport sont- ils porteurs d’un projet pour leur discipline autant que pour le sport en général puisqu’ils appartiennent à cette communauté qui demain sera rassemblée sous l’ombrelle olympique ? Il est grand temps d’y réfléchir, de s’arrêter un moment et de défi nir les grandes lignes de ce qui, une fois réalisé, sera en mesure de rendre cette sphère vivante et d’inscrire ce dynamisme dans la durée.

Héritage tenace du colonialisme peut- être, mauvaise habitude dont nous avons beaucoup de mal à nous débarrasser, nous croyons souvent que la solution viendra des politiques, de ces hommes et femmes qui tiennent les rênes du pouvoir.
Ç’aurait pu être le cas si ces décideurs étaient élus sur la base d’un programme et que leur élévation au rang de députés n’était pas due en majeure partie, presque uniquement, à leur appartenance ethnique.

Mais l’île Maurice étant ce qu’elle est, il ne sert à rien d’attendre des idées lumineuses d’un pouvoir stérile. Il est temps de sortir de cet assistanat mental et de la poursuite d’un rêve prisonnier de la virtualité.

Les administrateurs sportifs doivent impérativement se défaire de leur léthargie et prendre leur destin en main. Il leur appartient de créer l’univers sportif dans lequel ils souhaitent évoluer et voir s’épanouir les jeunes et les moins jeunes dont ils ont la responsabilité depuis le jour où ces derniers ont choisi d’être licenciés au sein d’une fédération ou association.

Le salut, si salut il y aura, ne peut venir que du mouvement olympique. Il a, déjà, les idéaux depuis plus de cent ans. Il est de son devoir aujourd’hui de les adapter à l’époque actuelle et aux réalités du contexte local.

L’administrateur sportif doit être conscient de son rôle et de son statut, et, conséquemment, se faire respecter par ces prétendus facilitateurs politiques qui veulent se substituer à lui et faire les choses à sa place. Le sport ne souffre pas seulement d’une panne d’initiatives, d’un déficit d’idées, il se meurt en raison du copinage politique, d’une collusion entre mauvais administrateurs et mauvais facilitateurs. Finalement, nous versons du vide dans du vide malgré les millions investis.
Que nous réserve 2013 ? L’élection du nouveau bureau du Comité olympique mauricien sera- t- elle l’occasion d’un sursaut, d’un réveil ? Au pire, il reste

 

Robert DARGENT