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Volvo Ocean Race - En route pour le Grand Sud

18 mars 2012, 00:00

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Volvo Ocean Race - En route pour le Grand Sud

Les six voiliers de la Volvo Ocean Race ont pris dimanche le départ de l’étape-reine de la course autour du monde, Auckland (Nouvelle-Zélande) - Itajai (Brésil), quelque 6.705 milles (12.418 km) dans les mythiques mers du sud où les albatros seront leurs seuls compagnons.

Après une courte escale d’une semaine, les six VO70 -monocoques de 21,50 m menés par 11 équipiers- ont quitté la capitale mondiale de la voile à 14h00 locales (01h00 GMT).

Les bateaux avaient auparavant reçu une bénédiction en maori, tandis que des dizaines de milliers de fans -dont le gouverneur-général Jerry Mateparae, représentant la reine d’Angleterre- étaient massés sur les jetées du port d’Auckland et les nombreuses îles du golfe d’Hauraki.

Le voilier espagnol Telefonica (Iker Martinez) est en tête du classement général suivi de Groupama 4 (FRA/Franck Cammas), Camper (NZL/Chris Nicholson), Puma (USA/Ken Read), Abu Dhabi (UAE/Ian Walker) et Sanya (CHN/Mike Sanderson).

Les marins craignent cette 5e étape autant qu’ils l’attendent : du portant dans la longue houle australe des 40e Rugissants et des 50e Hurlants.

Les voiliers vont passer le Point Nemo, l’endroit le plus isolé du monde, distant de plus de 2.000 milles (3.600 km) de toute terre. Ils vont voir du gris, des albatros et des vagues impressionnantes, faire face à des températures glaciales, mais surtout à une météo extrême.

De la survie

A ces latitudes, aucun relief ne freine les dépressions qui se déplacent à grande vitesse d’ouest en est. Alimentés par la différence de température entre l’océan Antarctique et le Pacifique sud, ces systèmes météo peuvent générer jusqu’à 60 noeuds de vent.

Dans de telles conditions, naviguer sur ces luges de carbone balayées par la mer relève de la survie.

Le point d’orgue de ce rush infernal sera le passage du cap Horn (55 degrés 58 de latitude sud), cauchemar de tous les marins, que Franck Cammas, skipper du voilier français Groupama 4 (2e au classement général) espère atteindre une dizaine de jours après le départ d’Auckland.

L’un des 66 marins de la course connaît bien les lieux : le Français Thomas Coville, qui l’a passé la bagatelle de 8 fois en solitaire ou en équipage.

"Ca a l’air diabolique"

Les navigateurs vont très vite avoir une idée de ce qui les attend dans le Grand Sud : 50 à 60 noeuds de vent étaient prévus dès dimanche soir (locales). Le gros temps passé, il leur faudra traverser une zone de brises plus faibles pour descendre dans le sud.

"Toute notre attention porte sur les premières 36 heures, explique Ian Walker, le skipper du voilier émirati Abu Dhabi. Ça a l’air diabolique et il faut qu’on y survive avant de pouvoir naviguer au portant".

"C’est l’un de ces endroits où vous devez vraiment respecter la météo, confie Tony Rae, barreur sur Camper, vétéran de quatre Volvo Ocean Race. L’air y est plus glacial, la pression de l’air plus forte et l’eau plus froide. C’est plus dur de faire ce que vous avez à faire, vos mains sont froides, des vagues glacées vous frappent le visage".

Quatre nouveaux équipiers embarquent pour cette étape. L’Australien Anthony Nossiter rejoint Abu Dhabi pour remplacer le barreur/régleur Justin Ferris le médaillé d’or olympique finlandais Thomas Johanson prend la place de Kelvin Harrap, blessé, à bord de Puma le médaillé d’or danois Martin Kirketer succède à Ryan Houston, victime d’une infection au foie, à bord de Sanya. Et Erwan Israël a cédé sa place de barreur/régleur à Laurent Pagès sur Groupama 4.

La direction de course table sur une arrivée des premiers bateaux vers le 4 avril à Itjai.

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Stany MAURICE