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Voeux du PM: Ramgoolam pourrait renoncer à la réforme électorale

1 janvier 2014, 19:32

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Voeux du PM: Ramgoolam pourrait renoncer à la réforme électorale

C’est une première. Navin Ramgoolam a évoqué la possibilité de renoncer à une refonte de notre système électoral... au cas où le débat diviserait la population. Dans son message à l'occasion du Nouvel An hier, mercredi 1er janvier, il a également abordé plusieurs points, dont l’inflation, la congestion routière, l’écologie et les projets réalisés, entre autres.

 

«Laréforme électorale doit unir, et non diviser.» Le cas échéant, il n’y aura pas de réforme. C’est ce qu’a fait comprendre le Premier ministrehier soir, lors de la présentation de ses vœux à la Nation pour le Nouvel an. Il était inévitable que le Premier ministre aborde ce sujet, à l’heure où la commission des droits humains des Nations unies réclame diplomatiquement des comptes à l’État à ce propos. Et, pour la première fois, Navin Ramgoolam a évoqué la possibilité de renoncer à une refonte de notre système électoral... au cas où le débat diviserait la population.

 

Il pourrait alors, pour contourner l’obstacle de la pression internationale, se présenter aux élections en tant que membre de la population générale, comme il l’a lui même récemment suggéré. Les militants anti-communaux ne pourront dans ce cas, comme le dit l’adage, être plus royalistes que le roi.

 

L’autre sujet inévitable de ce discours était l’actualité politique bouillonnante. Sujet que le Premier ministre a balisé, comme à son habitude, de manière très subtile. Navin Ramgoolam a assuré, à un an de la fin de son mandat, que cette échéance n’influence en aucune façon ses décisions. «Tout pour le pays et tout pour le progrès», a-t-il déclaré. Mais, vu les remous politiques du moment, parviendra-t-il à la fin de son mandat ? Cette question, rendue légitime par le cadeau de fin d’année du PMSD à ses partisans, restera sans réponse pour le moment.

 

 S’adressant à ses «chers compatriotes», le chef du gouvernement s’est dit conscient des défis qui guettent le pays. Et, en premier lieu, de l’augmentation des prix des commodités. «L’inflation doit rester sous contrôle», a-t-il soutenu, comme le martèle le gouverneur de la Banque de Maurice, et contrairement à ce que soutient le ministre des Finances. Au sujet de l’augmentation du coût de la vie, le Premier ministre s’est malgré tout félicité de la «presque autosuffisance» du pays en ce qui concerne les oignons et les pommes de terre.

 

Les réalisations du gouvernement au cours de l’année passée ont servi d’ouverture à l’intervention du chef du gouvernement. Navin Ramgoolam a, entre autres, mentionné le nouveau terminal de l’aéroport (non sans rappeler qu’il l’a inauguré en personne), la Link Road révolutionnaire Terre-Rouge/Verdun et le port, qui devrait être bientôt modernisé.

 

Le Premier ministre s’est aussi épanché sur la congestion routière, un problème récurrent «depuis 30 ans». «Nous allons le régler», a-t-il promis. Tout comme la modernisation du transport public, avec le projet du métro léger.

 

Petite nouveauté : le Premier ministre a consacré un chapitre de son discours à Facebook, aux jeunes et à l’écologie. Les contestataires du réseau social ne semblent pourtant pas l’avoir marqué outre mesure, contrairement à ceux qui le félicitent et qui lui demandent de ne pas «dépayser le pays avec du béton et des panneaux publicitaires».