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Vivisection : Biodia Company Ltd reçoit l’aval des autorités pour élever 8 724 macaques

24 février 2011, 00:00

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Vivisection : Biodia Company Ltd reçoit l’aval des autorités pour élever 8 724 macaques

Biodia Company Ltd, l’une des sociétés engagées dans l’élevage de singes, vient de recevoir l’aval des autorités pour étendre ses activités à Clarens, Casela et à Tamarin.

Biodia Company Ltd élèvera quelque 8 724 singes dans ses deux fermes à Clarens, Casela et à Tamarin dans l’ouest de l’île.

Le ministère de l’Environnement a approuvé une modification, datant du 15 février dernier, au permis EIA émis à l’intention de Biodia Company Ltd, le 5 décembre 2003. Ce qui donne ainsi le feu vert à cette société pour des travaux d’agrandissement ainsi que pour l’augmentation du nombre de singes élevés dans ses fermes.

La ferme située à Clarens, Casela, s’occupera de 5 724 singes alors que celle se trouvant à Tamarin, en abritera 3 000.
Biodia Company Ltd opère dans le secteur d’élevage de singes, qui serviront aux recherches sur les maladies, notamment, la malaria, le Sida, le Parkinson entre autres.

L’industrie de l’élevage et de l’exportation de singes est en pleine expansion à Maurice. Au total six entreprises opèrent dans le secteur, à savoir Noveprim Group, Les Campêches Ltd, Biodia Co Ltd, Bio Culture (Mauritius) Ltd, Bio Sphère et Prima Cyno Ltd. Les activités de ces sociétés sont contrôlées tant au niveau local qu’international.

Entre janvier et juin 2010, 3 088 primates ont été exportés pour une somme totale de Rs 367,5 millions, soit une moyenne d’environ Rs 120 000 par animal. Ces entreprises s’occupent toutes de la capture, de l’élevage et de l’exportation de singes pour des recherches médicales notamment en France, Italie, Allemagne, Canada, Mexique, Singapour, Espagne, le Royaume-Uni et Etats-Unis. En 2008, Maurice a exporté 8407 primates pour un chiffre d’affaires de plus de Rs 949 millions. Les Etats-Unis et l’Espagne arrivaient en tête des clients avec respectivement 4 243 et 2 084 singes.

Soulignons qu’en septembre 2010, la British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV) avait adressé une lettre au chef du gouvernement, Navin Ramgoolam, pour l’interpeller sur le sort de ces mammifères. La directrice de l’ONG, Michelle Thew, avait dressé un tableau sombre sur la capture, l’élevage et l’exportation des macaques - de l’espèce dite Macaca fascicularis - dans l’île. L’ONG souhaitait une rencontre avec Navin Ramgoolam pour discuter de ce dossier. Une requête qui n’a pas eu de suite.