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Viol collectif en Inde: les 5 accusés en attente du verdict

10 septembre 2013, 11:07

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Viol collectif en Inde: les 5 accusés en attente du verdict

Les quatre hommes reconnus coupables mardi du viol en réunion et du meurtre d’une étudiante en décembre à New Delhi devraient être fixés sur leur sort mercredi pour un crime passible de la peine capitale.

 

La justice indienne a jugé les quatre accusés coupables de tous les chefs d’accusation retenus contre eux, en particulier de viol en réunion et de meurtre. Ils encourent la peine de mort.

 

La défense et l’accusation devraient échanger leurs arguments mercredi avant que le tribunal ne prononce les peines. Si les débats se prolongent, l’annonce de la sentence pourrait être retardée d’une journée, selon les avocats de la défense.

 

L’étudiante en kinésithérapie, âgée de 23 ans, avait été agressée avec une barre de fer et violée dans un bus le 16 décembre alors qu’elle rentrait du cinéma avec son ami. Elle est décédée de ses blessures le 29 décembre dans un hôpital de Singapour.

 

Des milliers d’Indiens révoltés avaient manifesté après ce viol, appelant à une prise de conscience de la façon dont les femmes sont traitées en Inde, et dénonçant l’apathie de la police et de la justice à l’égard des victimes d’agressions sexuelles.

 

Les lois contre les délinquants sexuels ont été durcies depuis, et la peine de mort introduite pour les violeurs dont les victimes sont décédées.

 

Les quatre accusés jugés pendant sept mois par un tribunal spécial de New Delhi étaient âgés de 19 à 29 ans au moment des faits. Ils vivaient dans un bidonville du sud de la capitale indienne et venaient de zones rurales touchées par la pauvreté.

 

Les avocats de trois des accusés ont déjà annoncé qu’ils feraient appel du verdict, une décision susceptible de repousser de plusieurs années l’épilogue judiciaire de cette affaire.

 

La famille de la victime réclame pour sa part la pendaison pour les quatre hommes afin de faire son deuil. «Nous n’accepterons rien d’autre que la peine de mort», a récemment déclaré à l’AFP le père de la jeune femme, dont le nom ne peut être révélé. «Tout autre peine que la pendaison ne serait pas juste. Elle enverrait un mauvais message et les gens perdraient toute confiance dans notre justice», a-t-il ajouté.

 

La victime était décrite comme une jeune femme courageuse et déterminée et l’histoire de sa famille a eu un large écho dans la population indienne. Son père avait vendu des terres pour aider à financer les études de sa fille. Elle avait commencé ses études de kinésithérapie il y a quatre ans et était à New Delhi pour un stage à l’hôpital.

 

L’Inde prévoit la peine de mort pour certains crimes mais les exécutions sont très rares. Un cinquième accusé âgé de 17 ans au moment des faits a été condamné fin août à trois ans de prison, la peine maximale encourue pour ce crime par les mineurs.

 

Un sixième homme, le chauffeur du bus présenté comme le meneur, a été retrouvé mort dans sa cellule en mars, un décès attribué à un suicide par les autorités pénitentiaires.