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Villageoises : sur fond de duel PTr-SAJ

3 novembre 2012, 00:00

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Villageoises : sur fond de duel PTr-SAJ

«Ne pas perdre la face devant le retour de SAJ.» C’est ce que souhaitent des Rouges pour les prochaines élections villageoises. Celles-ci auront lieu le 2 décembre.

«Si je perds, ce sera mauvais pour le Parti travailliste.» Sanjeev Chengappa- Naidu, président du conseil des districts du Nord, estime que c’est «le PTr qui []]l’a] fait devenir président». Les Rouges se montrent d’ailleurs assez impliqués. Alors que l’opposition ne s’engagera pas dans les élections villageoises, confi e un responsable du MMM.

Les Travaillistes ne veulent pas perdre la «face devant le retour de sir Anerood Jugnauth», censé reconquérir les régions rurales, lâche un membre de leur état-major. Ces élections, fixées pour le 2 décembre, auraient ainsi une portée politique nationale. «Nous n’avons pas droit à l’erreur. Nous voulons montrer au Remake 2000, plus particulièrement à SAJ, que ces régions restent nos bastions», déclare ce dernier. Mais, poursuit-il, le parti ne s’impliquera pas directement.

Beaucoup joueront néanmoins sur leur «proximité» avec le gouvernement, à l’instar de Bob Choolun, président du conseil des districts de Moka-Flacq et membre exécutif du PTr. «Mais, cela ne garantit pas une victoire», avance-t-il. D’autant que pour ces villageoises, concède Sanjeev Chengappa-Naidu, la couleur politique ne joue «qu’en partie». C’est surtout la popularité dans la localité qui fait l’élection.

Si les partis politiques nationaux n’alignent pas de candidats, ce sont généralement des proches, notamment des agents, qui forment leur propre «équipe». Mais, «il se peut que des candidats de différentes sensibilités politiques se retrouvent ensemble», explique Bob Choolun. Autre cas de figure : dans certains villages, il arrive que plusieurs groupes se réclamant du même parti politique voient le jour.

De ce fait, ces élections constituent un «faux baromètre politique», estime Satish Ramruttun, conseiller et président du conseil de district de Pamplemousses entre 2004 et 2005. «Tous diront qu’ils sont travailleurs sociaux, pour ensuite dire qu’ils sont Travaillistes», ajoute-t-il.

S’ils ne jouent pas un rôle prépondérant, c’est surtout après l’élection des District Councillors que les partis politiques entrent en jeu.

Car, l’élection du président du conseil de district est contrôlée par le parti qui est au pouvoir. Sans ce soutien, il est très difficile pour des conseillers d’obtenir une majorité pour être élu à ce poste. Ils seront alors nombreux à se dire proches du pouvoir.

D’autant que les projets majeurs entrepris par les conseils de districts dépendent exclusivement des capital grants alloués par le gouvernement central. «J’ai obtenu toutes les facilités pour mener à bien les projets jusqu’ici», souligne Sanjeev Changappa-Naidu.

Toutefois, pour certains, la joute n’est pas gagnée d’avance. «Nous sommes conscients de notre impopularité dans plusieurs régions», assure Dhananajaye Lallchand, président du conseil des districts de Grand- Port-Savanne. La raison : plusieurs projets n’ont pu être réalisés, faute de financement. «Nous disposons d’un fonds annuel de Rs 50 millions. Ce qui est insuffisant», indique-t-il.