Publicité

VIH/Sida: ouverture de trois nouveaux centres de soins régionaux pour les patients

5 mars 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

VIH/Sida: ouverture de trois nouveaux centres de soins régionaux pour les patients

Le gouvernement va de l’avant avec son projet de décentralisation de soins destinés aux séropositifs et aux sidéens. A ce jour,  il n’existe que deux centres, l’un à Port Louis et l’autre à Candos, qui offrent un service de soins à ces patients.

La décision a été entérinée par le Conseil des ministres ce vendredi 4 mars. Trois centres régionaux viendront bientôt s’ajouter aux deux centres existants. Un processus de décentralisation qui a débuté depuis le début de l’année avec la fermeture du Centre Bouloux à Cassis. C’était jusqu’à tout récemment la seule unité médicale pour les personnes vivant avec le virus HIV.

Ces nouveaux centres seront créés dans les hôpitaux régionaux à Pamplemousses, Flacq et Rose-Belle. La création de ces nouvelles unités de soins s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d’action du gouvernement pour l’année 2011.

Ce projet avait déjà été annoncé par la ministre de la Santé et de la qualité de vie, Maya Hanoomanjee au cours du lancement des activités dans le cadre de la journée mondiale de la lutte contre le VIH/sida, le 1er décembre dernier au Port-Louis Waterfront.

«Cela aidera dans une grande mesure les patients car ils n’auront pas à voyager de longues distances pour recevoir leurs traitements. Cela permettra un meilleur suivi et un plus grand nombre de patients seront traités parce que ces deux centres seront plus près de chez eux. C’est une façon de diminuer le mal causé par cette maladie», avait alors déclaré la ministre.

De son côté le directeur de l’Ong PILS (Prévention, information et lutte contre le Sida) accueille favorablement la décision du gouvernement.

«C’est une très bonne décision. Cela fait longtemps qu’on en parle. Un centre était loin d’être suffisant pour offrir des soins de qualité surtout face au nombre croissant de séropositifs. Chaque mois, 50 personnes apprennent leur séropositivité. Ce qui représente 600 nouveaux cas chaque année. Et qui dit soin de qualité dit soin de proximité. Ce processus de décentralisation va dans le bon sens», se réjouit Nicolas Ritter.

D’autre part, le ministère de la Santé avait déjà fait part de son intention d’aller de l’avant avec la décentralisation des soins destinés aux PVVHIV, comme mentionné  dans le National Multisectoral HIV and AIDS Strategic Framework 2007-2011.

Ce plan de travail national a pour objectif d’une part de mettre un frein à la propagation du virus sur le sol mauricien d’une part et d’autre part de veiller à ce que les séropositifs et les sidéens reçoivent les soins et l’accompagnement nécessaires pour faire face à la maladie.

Le plan d’opération 2011 prévoit également la mise en oeuvre d’un programme de formation, d’information et de communication qui sera dirigé principalement vers des groupes à risques.

Le système de contrôle, d’évaluation et de surveillance de la propagation du virus sera aussi revu. Le ministère de la Santé devra bientôt s’engager dans la conduite d''''études épidémiologiques.