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VIH/Sida : 404 nouveaux cas depuis janvier, avec une féminisation de la maladie
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VIH/Sida : 404 nouveaux cas depuis janvier, avec une féminisation de la maladie
Le nombre de séropositifs s’élève à plus de 4 623 cas, à Maurice. Selon une étude du ministère de la Santé, 75% de ces séropositifs ont été infectés par voie intraveineuse. De plus, quelque 50 nouveaux cas sont enregistrés chaque mois.
La drogue est le plus gros vecteur du VIH/Sida, à Maurice. Rien que pour la période de janvier à août de cette année, 404 nouveaux cas ont été recensés, parmi 313 hommes et 91 femmes. Par ailleurs, la féminisation de la maladie a connu une hausse prononcée, par rapport à 2005. En l’occurrence, 23% des cas recensés de janvier à août 2010 concernent les femmes, contre 12% pour toute l’année 2005.
Interrogé, Stéphane Walger, responsable du département de prévention chez Prévention Information et Lutte contre le Sida (PILS), affirme que la situation est alarmante au sein des injecteurs de drogue et relativement contenue au sein de la population en général.
«Il est vrai que le ministère a fait des efforts pour réduire l''''impact du VIH sur la population des toxicomanes mais il reste beaucoup à faire pour améliorer les services en place. En particulier concernant l''accompagnement psycho-social des toxicomanes et la situation en prison ou les services de réduction des risques sont inexistants», affirme Stéphane Walger.
Par ailleurs le responsable de la prévention reconnaît que les autorités investissent dans cette lutte. Cependant, davantage d’efforts sont nécessaires dans les poches de pauvreté.
«Les autorités investissent beaucoup et continuent à le faire, cela est remarquable. Néanmoins, les résultats en termes de qualité des services sont attendus. Il faut donc miser davantage sur la formation professionnelle, notamment dans l''accompagnement des personnes infectées, car l''infection touche principalement des personnes pauvres et vulnérables», affirme-t-il.
Selon PILS, pour lutter efficacement contre le sida une approche combinée mêlant la prévention, la prise en charge médicale et le suivi psycho-sociale des personnes vivant avec le VIH sida est nécessaire. «Il faut faire évoluer les mentalités et le regard de la population afin de mener un plaidoyer efficace et travailler avec les différents partenaires dans cette lutte», déclare Stéphane Walger.
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