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Les Etats-Unis et la Russie ont procédé le vendredi 9 juillet à l''''aéroport de Vienne au plus important échange d''espions depuis la Guerre froide.
Washington a transféré les 10 agents secrets présumés interpellés le 27 juin sur le sol américain, tandis que Moscou a remis quatre personnes incarcérées en Russie pour espionnage au profit de l''Occident.
L''échange s''est déroulé selon un scénario bien précis. Deux avions, l''un en provenance de New York et l''autre de Moscou, sont arrivés à quelques minutes d''intervalle à l''aéroport de Vienne. Sur le tarmac, le Boeing 767-200 avec à bord les dix agents russes expulsés la veille sur décision de la justice new-yorkaise s''est placé derrière le Yakovlev Yak-42 transportant les quatre citoyens russes condamnés pour espionnage.
L''échange s''est fait au moyen d''un petit autobus, et les deux avions sont ensuite repartis. Au total, l''opération a pris moins d''une heure et demie. Le Yak-42 du ministère russe des Situations d''urgence s''est envolé pour Moscou avec les dix, tandis que le Boeing 767-200 emmenait les quatre vers la Grande-Bretagne.
Le Boeing, affrété par les Etats-Unis, a fait escale à la base aérienne Brize Norton, dans le sud de l''Angleterre, ou deux des quatre Russes ont débarqué avant que l''avion ne reparte vers les Etats-Unis, selon un responsable américain ayant requis l''anonymat.
Le ministère américain de la Justice a confirmé la réussite de l''échange après l''atterrissage des deux avions à Moscou et en Angleterre. Le ministère russe des Affaires étrangères a également confirmé l''opération. L''échange a été organisé par le directeur de la CIA Leon Panetta et le chef du service de renseignement extérieur russe Mikhaïl Fradkov, indiquait-on à Washington.
L''échange illustre la politique du président américain Barack Obama de "réinitialisation" des relations avec la Russie. Il permet en outre à Moscou d''éviter que les dix ne soient jugés aux Etats-Unis, procès qui auraient pu embarrasser les autorités russes. Un autre espion russe présumé, recherché par les Américains, le financier du réseau démantelé, reste toutefois en fuite.
(Source: AP)
