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Vatican: le conclave débute mardi 12 mars, sans favori à ce stade

9 mars 2013, 00:00

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Vatican: le conclave débute mardi 12 mars, sans favori à ce stade

Ils entreront dans le vif du sujet, mardi 12, dans l''''après-midi, après avoir assisté à une messe le matin, dans la basilique Saint-Pierre. Evoquée aux alentours du 10-11 mars, quelques jours seulement après la renonciation de Benoît XVI le 11 février, l''ouverture du conclave destiné à élire son successeur, interviendra finalement le 12 mars, a annoncé le Vatican, vendredi, en fin d''après-midi.
 
Après cinq jours, huit réunions et de multiples échanges informels, les cardinaux se sentent donc visiblement prêts à débuter le processus qui doit les amener à se mettre d''accord sur le nom de l''un d''entre eux pour succéder à Benoît XVI. Une majorité des deux-tiers (77 voix) est requise. Dans l''histoire récente les conclaves n''ont pas duré plus de trois jours.
 
Durant toute la semaine, et encore samedi 9 au matin, ils auront pris le temps de parler de "nouvelle évangélisation", des relations entre le Vatican et les épiscopats, de collégialité, du rôle des femmes, d''œcuménisme, de dialogue avec les autres religions, du rôle de l''Eglise dans le monde. Ils auront surtout évoqué pour la première fois, ensemble, les dossiers "temporels" les plus épineux auxquels est confrontée l''Eglise catholique aujourd''hui : les dysfonctionnements de la curie (gouvernement de l''Eglise) et les défauts de transparence en matière financière et dans la gestion des scandales de pédophilie, mis en lumière par les Vatileaks, la fuite de documents confidentiels dans la presse italienne.
 
Vers un "ticket" italien-non italien ?
 
"Beaucoup de cardinaux ont découvert que la situation était plus problématique qu''ils ne pensaient et aspirent à des changements fondamentaux dans la gouvernance, ce à quoi résistent encore un groupe de cardinaux partie prenante de la curie", souligne un membre de cette institution. Une allusion aux positions du secrétaire d''Etat de Benoît XVI, l''Italien Tarcisio Bertone ou au doyen du collège des cardinaux, Angelo Sodano.
 
"S''il y a au moins une chose sur laquelle quasiment tous les cardinaux sont d''accord", poursuit un vaticaniste italien, c''est que la gestion de la curie par le numéro deux du Vatican, Bertone, a été un désastre. D''où l''idée, reprise ces derniers jours par la presse italienne de la constitution d''un "ticket" lors de ce conclave. "Les cardinaux pourraient se mettre d''accord sur un pape et sur son secrétaire d''Etat", ajoute le vaticaniste. Et d''évoquer une association entre un pape italien et un numéro 2 non italien... ou l’inverse. Les noms de l''Italien Angelo Scola et du Brésilien Odilo Scherer sont régulièrement cités comme les plus solides papabile. "Il y a encore une demi-douzaine de candidats possibles", a pour sa part estimé le cardinal français André Vingt-Trois
 
Un huis clos de quelques jours
 
Mardi, les 115 cardinaux électeurs s’enfermeront dans la chapelle Sixtine, spécialement aménagée. Tant que la majorité des deux-tiers ne se sera pas prononcée sur un nom, les prélats voteront à quatre reprises, chaque jour (deux fois le matin, deux fois le soir), des scrutins rythmés par des prières et des échanges informels. Les bulletins seront brûlés dans une cheminée apportée sur place mais le décompte des votes sera conservé dans les archives du Vatican. Une autre cheminée dégagera la fumée noire, signe que les votes continuent.
 
Les cardinaux seront logés à proximité de la chapelle Sixtine, dans l’enceinte du Vatican, transportés par bus et soumis au secret. Dans la zone du conclave, les communications seront brouillées et tout échange avec l’extérieur, a priori, impossible. La rupture de cette confidentialité est désormais passible d’excommunication.