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Utilisation du préservatif : Pils lancera bientôt une campagne nationale de longue durée

9 juin 2010, 00:00

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Utilisation du préservatif : Pils lancera bientôt une campagne nationale de longue durée

La première campagne nationale de longue durée (six mois), sur le marketing social du préservatif débutera le 11 juin 2010, jour du lancement de la Coupe du monde de football. Cette initiative revient à l’organisation non-gouvernementale (ONG) Prévention Information Lutte contre le Sida (PILS).

Cette campagne vise à provoquer un changement de comportement graduel de la population concernant l’usage du préservatif. Elle est financée par le Global Fund. Tous les médias seront sollicités pendant la campagne, particulièrement les chaînes de la télévision nationale à des heures de forte audience. Les messages, spots et affiches seront communiqués au public en kreol.

L’accent sera mis sur le fait que l’utilisation de préservatifs lors de rapports sexuels protège la vie. D’ailleurs, le mot «préservatif» est dérivé du verbe «préserver», fait-on ressortir.

La cible principale de cette campagne sera les jeunes âgés de 15 à 24 ans. Selon une étude récente, seulement un jeune sur quatre utiliserait un préservatif lors du premier rapport sexuel. De plus, la plupart des jeunes célibataires sexuellement actifs ne se servent pas de préservatifs durant leurs rapports sexuels.

«Un seul rapport non-protégé suffit pour contracter une Infection Sexuellement Transmissible (IST)», a rappelé Stéphane Walger, Prevention Team Leader de PILS,  lors d’un point presse organisée par l’ONG pour annoncer la campagne, en ce 9 juin.

«Notre premier objectif est de rendre le préservatif plus visible, plus attractif, qu’il devienne un produit de consommation courante pour tous les jeunes mauriciens», déclare Stéphane Walger.

«Notre second objectif est de rappeler que le préservatif reste la seule méthode de protection contre les IST, dont le VIH, lors d’une relation sexuelle, avec une personne contaminée. Le préservatif permet aussi d’éviter les grossesses non-désirées», poursuit-il.

PILS espère que cette campagne incitera les industriels à revoir le prix des préservatifs, que de nombreux jeunes jugent trop élevé. L’ONG souhaite aussi qu’elle encouragera le ministère de la Santé, via le Global Fund, à tenir sa promesse de mise à disposition de distributeurs de préservatifs à travers l’île, dès cette année.

Pour sa part, PILS, multipliera ses séances de prévention dans les écoles, les entreprises et les centres sociaux. Lors de ces séances, l’utilisation correcte du préservatif et d’autres modes de prévention, tels que l’abstinence et la fidélité, sont présentés.

L’ONG compte s’arranger avec les boîtes de nuit pour y placer des présentoirs desquels leur clientèle pourra se fournir en préservatifs gratuits.

De surcroît, ayant noté l’impossibilité de se procurer des préservatifs après 22 heures, PILS a également en projet de former des chauffeurs de taxi et de les équiper de préservatifs gratuits à distribuer à leurs clients, surtout le soir.

«Notre intention n’est surtout pas d’inciter à la débauche sexuelle. A travers cette campagne, nous souhaitons que les jeunes puissent aborder le sujet de l’utilisation du préservatif en famille et développer davantage la conscience qu’il faut se protéger lors de rapports sexuels», précise Ataaullah Jaunoo, Communication Coordinator de PILS.

Par ailleurs, la campagne pour l’utilisation des préservatifs pourra aussi être suivie sur le site de PILS : www.pils.mu