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US Open - 2e tour : Lleyton Hewitt comme au bon vieux temps

31 août 2013, 16:44

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US Open - 2e tour : Lleyton Hewitt comme au bon vieux temps

 

Lleyton Hewitt s’est offert le scalp de Juan Martin Del Potro, le 6e joueur mondial, vendredi au 2e tour de l’US Open au terme de quatre heures d’une de ces batailles en cinq sets dont le combatif Australien a le secret.
 
L’ancien N.1 mondial désormais 66e, vainqueur du titre à New York à l’époque lointaine où les tours jumelles du World Trade Center étaient encore debout (9 septembre 2001), a mené 1 set à 0 puis a été mené 2 sets à 1 et s’est imposé 6-4, 5-7, 3-6, 7-6 (7/2), 6-1 au terme d’une rencontre dans laquelle il n’a jamais lâché prise.
 
Après avoir échoué à conclure la quatrième manche alors qu’il servait à 5-3, l’Australien a finalement remporté un tie break électrique, avec des merveilles de passing-shots, pour se relancer complètement sur ce court central qu’il avait l’habitude de fréquenter au temps de sa splendeur. "C’était incroyable, j’ai profité de chaque seconde", a dit Hewitt.
 
"Lleyton mérite la victoire, il a mieux joué que moi", a reconnu Del Potro, vainqueur à Flushing Meadows en 2009. "C’est un grand champion et un battant. Il a été impressionnant. S’il joue comme ça, il a une chance d’aller loin", a ajouté l’Argentin.
 
Duel "vintage"
 
D’autant que Hewitt, 32 ans, aura en face de lui un adversaire largement à sa portée au 3e tour, le Russe Evgeny Donskoy, 102e mondial. Pour ensuite peut-être un duel "vintage" en 8e de finale face à l’Allemand Tommy Haas, 35 ans.
 
C’est en tout cas le N.1 mondial Novak Djokovic qui doit se frotter les mains puisque Del Potro, qui était son adversaire potentiel en quart de finale, a disparu de son radar et que Haas (N.12) est désormais son adversaire le plus dangereux avant les demi-finales.
 
Le Serbe n’a toutefois pas été très fringuant vendredi face à l’Allemand Benjamin Becker (87e ATP), qui a eu deux balles de première manche mais n’a pas su profiter de la vulnérabilité passagère de Djokovic, vainqueur en trois sets après une première manche arrachée au tie break.
 
Le N.3 mondial Andy Murray, tenant du titre, a lui perdu un set face à l’Argentin Leonardo Mayer, 81e mondial, mais pas de quoi réellement l’inquiéter.
 
Chez les dames, Serena Willams (N.1) a de son côté cédé seulement quatre jeux à la Kazakhe Yaroslava Shvedova (78e WTA) pour se qualifier pour un 8e de finale qui aura un goût de revanche contre Sloane Stephens. En janvier, sa jeune compatriote (20 ans) avait fait sensation en l’éliminant en quart de finale de l’Open d’Australie.
 
Galères physiques
 
Malgré la défaite, Del Potro n’a pas cherché à s’abriter derrière des douleurs au poignet qui le triturent depuis cet été et qui l’ont contraint à beaucoup slicer son revers au lieu de frapper. "Mon poignet ne va pas comme je voudrais, mais ce n’est pas une excuse", a dit l’Argentin de 24 ans.
 
Hewitt a eu lui aussi son lot de galères physiques. Il ne figure plus dans le gratin depuis de longues années à cause notamment de blessures à répétition. "En rentrant aux vestiaires, j’ai dû me pincer, a d’ailleurs confié l’Australien. Je reviens souvent à ça, mais il y a un an et demi, on me disait que je ne jouerais probablement plus au tennis après l’opération (au pied) que j’avais subie".
 
Mais il a encore visiblement les jambes et la volonté pour lutter contre la jeune garde.
 
Le joueur d’Adélaïde, qui n’aime rien autant que ces longs combats en cinq rounds qu’offrent les tournois du Grand Chelem et les rencontres de Coupe Davis, a gagné le 32e match de sa carrière en cinq sets (pour 19 défaites).
 
"Emmener un adversaire en cinq sets, je sais que c’est légèrement à mon avantage", souligne-t-il.
 
Hewitt n’avait plus battu un joueur du Top 10 mondial à l’US Open depuis sa victoire en finale en 2001 contre l’Américain Pete Sampras, au bon vieux temps.