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Une résolution sur la Syrie pourrait être votée vendredi à l'Onu

27 septembre 2013, 11:13

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Une résolution sur la Syrie pourrait être votée vendredi à l'Onu

Après des semaines d'impasse diplomatique, les Etats-Unis et la Russie se sont accordés jeudi sur un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies demandant à la Syrie de renoncer à son arsenal chimique sans pour autant lier cette demande à la menace d'une intervention militaire.

 

Samantha Power, ambassadrice américaine aux Nations unies a déclaré que l'accord trouvé avec Moscou créait une "obligation légale" pour Damas de renoncer à ses armes chimiques et que le projet de résolution avait été présenté au Conseil de sécurité, réuni en séance plénière, lors d'une réunion à huis clos.

 

Des diplomates américains, russes, français et britanniques ont déclaré à la presse qu'un vote pourrait intervenir dès vendredi soir à condition que le Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques approuve un projet portant sur la destruction des armes syriennes dotées de gaz de combat.

 

"Je sais que certains ministres (des Affaires étrangères) vont prolonger leur séjour à New York afin de participer à ce vote", a déclaré à la presse l'ambassadeur russe aux Nations unies Vitaly Churkine.

 

L'accord a émergé après d'intenses discussions entre Washington et Moscou, principal soutien du régime de Bachar al Assad.

 

L'objectif était d'élaborer une mesure exigeant la destruction de l'arsenal syrien d'armes chimiques qui aille dans le sens de l'accord trouvé à la mi-septembre entre les Etats-Unis et la Russie tout en évitant des frappes américaines contre les forces loyalistes syriennes.

Les puissances occidentales membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont renoncé à la plupart des exigences qui étaient initialement les leurs afin d'obtenir l'aval de la Russie.

 

Le principal point d'achoppement concernait la référence au Chapitre VII de la Charte des Nations unies qui prévoit, entre autres, le recours à la force en cas de non-respect d'une résolution.

 

Le compromis, que Reuters a pu consulter, est contraignant pour la Syrie mais ne prévoit pas de mécanisme automatique de sanctions comme le souhaitaient les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

 

Il menace la Syrie si elle ne se conforme pas à la résolution mais le régime de ces sanctions n'est pas précisé.

 

"C'est une résolution qui marque un pas en avant et en particulier, elle reprend les trois exigences que nous avons demande au début de la semaine", a commenté le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

 

Un responsable du département d'Etat a de son côté salué l'accord, qualifié "d'avancée".

 

"Les Russes ont accepté de soutenir une résolution forte, obligatoire qui réunit la pression et l'attention de la communauté internationale sur le régime syrien afin de garantir l'élimination des armes chimiques syriennes", a dit le responsable.

 

La Russie est prête à aider à la destruction des armes chimiques de la Syrie et à la surveillance des sites, mais exclut de détruire sur son sol une partie de cet arsenal.