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Une Mauricienne parmi les victimes : premiers verdicts pour les attentats de Londres

7 mai 2011, 00:00

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Une Mauricienne parmi les victimes : premiers verdicts pour les attentats de Londres

La Coroner présidant l’enquête judiciaire sur la mort de Rachelle Ng Shum Hing (en médaillon) et de 51 autres victimes dans les attentats coordonnés du 7 juillet 2005, critique les secours et le service de renseignement intérieur, le MI5. Le premier a peut-être fait du retard, mais le second a été mal inspiré de sous évaluer le risque que représentaient  deux des quatre kamikazes.

Six ans après les attentats coordonnés de Londres qui ont coûté la vie à la Mauricienne Rachelle Ng Shum Hing, la justice anglaise vient de rendre son verdict. Ce vendredi 6 mai, Lady Heather Hallett, la Coroner qui préside l’enquête judiciaire sur la mort tragique des 52 personnes lors des événements du 7 juillet 2005, estime que ces décès ne peuvent être imputables au retard pris par les secours. 

Le matin du jeudi 7 juillet 2005, la capitale anglaise est déchirée par quatre déflagrations dans le métro, sur Circle Line et Picadilly Line, ainsi que dans un bus impérial à Tavistock Place. Comptable dans une firme londonienne, Rachelle Ng Shum Hing, 27 ans, est en route pour le travail quand elle s’est retrouvée dans le même train qu’un des quatre terroristes qui s’est fait explosé avec sa bombe sur la Picadilly Line.

Le lundi 29 novembre dernier, Billy Chung For Yuen, son époux avait été appelé devant la Coroner pour parler de son épouse, tout comme les proches des autres victimes à Russel Square. Lady Hallet voulait en effet entendre ce que la famille des victimes  avaient à dire.

Le vendredi 6 mai, jour programmé du verdict, la Coroner a beau indiqué que les secours n’y sont pour rien dans la mort de ces personnes mais elle insiste qu’ils auraient pu mieux s’organiser. Tout comme le MI5, le service de renseignement britannique responsable de la sécurité intérieure du Royaume-Uni et du contre-espionnage qui aurait pu éviter ce carnage.

Lady Hallett a ainsi fait des recommandations à partir de l’attaque perpétrée par ces quatre hommes et qui ont fait 700 blessés. A l’issue des dix-neuf semaines d’audition, elle indique qu’un quart de siècle après le grave incendie à King’s Cross, la convergence entre les secours et le service de transport londonien connaît toujours des couacs.

Elle n’a pas manqué de critiquer le fonctionnement du service de renseignements intérieur, pourtant l’un des plus admirés au monde. Il s’avère que peu avant ces attentats, le MI5 n’a pas jugé bon de montrer les photos des deux des kamikazes, à savoir Mohammad Sidique Khan et Shehzad Tanweer, à un informateur d’Al-Qaïda, mouvement avec lequel ces derniers avaient des liens.

La photo avait été manipulée d’une telle façon qu’il aurait été difficile pour cet indic de les reconnaître alors qu’il les connaissait déjà. A contrario de la série culte, le MI5 a fauté, ayant jugé les deux hommes d’origine pakistanaise comme étant inoffensifs en 2004. Un an après, ils faisaient exploser des bombes dans la capitale anglaise.