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Une majorité d''Italiens n''a plus confiance dans l''euro

16 janvier 2012, 00:00

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Une majorité d''Italiens n''a plus confiance dans l''euro

Une majorité d''''Italiens (55%) n''a plus confiance dans l''euro et près d''un Italien sur trois est favorable à un retour à la lire, montre un sondage publié lundi dans le Corriere della Sera.

Selon cette étude de l''institut ISPO, 65% des personnes interrogées jugent que l''adoption de la monnaie unique a causé plus de torts qu''elle n''a procuré d''avantages à l''économie italienne. Si 60% des Italiens considèrent que leur pays devait intégrer la zone euro et qu''il est impossible de revenir en arrière, 31% disent en revanche souhaiter un retour à la lire. Seuls 51% des Italiens ont confiance dans l''Union européenne, le niveau le plus faible depuis de nombreuses années, relève le Corriere della Sera.

Troisième économie de la zone euro mais fortement endettée (120% du PIB), l''Italie s''est retrouvée en première ligne de la crise de la dette durant l''automne, lorsque ses coûts d''emprunts se sont envolés. Un gouvernement de techniciens a été formé en novembre sous la présidence de Mario Monti. Il a mis en oeuvre une politique d''austérité se traduisant par des hausses d''impôts et des réductions des dépenses publiques pesant sur la vie quotidienne des Italiens.

L''Italie fait partie des neuf pays de la zone euro dont la note de la dette souveraine a été dégradée vendredi par l''agence Standard & Poor''s. La cote de popularité de Mario Monti a pourtant bondi de 10 points en un mois, passant de 46% à 56%, selon ce même sondage.

La Grèce face à ses engagements

Au mois de décembre 2011, on avait presque oublié la Grèce. Le nouveau gouvernement du banquier Lucas Papadémos a fait voter un budget de rigueur sans psychodrame. L''Europe et le Fonds monétaire international (FMI) ont fini par débloquer une tranche d''aide de 6 milliards d''euros retenue depuis trois mois. Les manifestations étaient clairsemées et sans violence.

Début 2012, la Grèce se retrouve à nouveau au centre de toutes les inquiétudes européennes et mondiales. Va-t-elle réussir à négocier la réduction de 100 milliards d''euros de sa dette avec les investisseurs privés ? Cela sera-t-il suffisant ? Les réformes, tant de fois promises, vont-elles être réalisées ? La population va-t-elle supporter de nouvelles mesures d''austérité ?

Christine Lagarde, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy tirent à nouveau la sonnette d''alarme. La ''troïka'' (les représentants du FMI, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, BCE) devrait revenir à Athènes le 17 janvier. 2012 est encore une année de tous les dangers pour la Grèce, surtout pendant le premier trimestre, qui risque de ressembler aux trois mois les plus longs de l''histoire du pays. Avec une nouvelle perspective de faillite si l''Etat ne peut honorer une tranche de remboursement de 14 milliards d''euros à la mi-mars, procéder à une recapitalisation massive du secteur bancaire et organiser des élections législatives anticipées.

Le calme apparent de la fin 2011 tient au nouveau gouvernement de coalition, qui fait cohabiter, cahin-caha, les socialistes du Pasok, la droite de Nouvelle Démocratie et l''extrême droite du Laos. C''est un exécutif bringuebalant, avec des ministres parfois plus préoccupés de la situation au sein de leur propre parti que de celle de leur pays. Sa fragile cohésion risque de s''effriter au fur et à mesure que s''approchent les élections législatives anticipées, qui n''auront pas lieu avant début avril.

(Sources : Reuters & Le Monde.fr)