Publicité

Une journée avec Wilson Kipketer

11 décembre 2008, 01:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Une journée avec Wilson Kipketer

L’image du phénomène discret et souriant n’était pas usurpée, ni surfaite. Wilson Kipketer est fidèle à l’image du grand champion modeste qui lui colle à la peau - comme on a pu le lire dans les nombreux articles qui lui ont été consacrés durant sa carrière.

Dès son arrivée à l’aéroport SSR, hier matin, on a senti que l’invité de marque  du Sports Award 2008 L’express-Malta-Maritim Hotel-MCB, possédait de grandes qualités humaines. C’est sans doute pour cela que le destin lui a permis de fêter ses 38 ans, aujourd’hui, sous le charme tropical d’un pays ensoleillé, alors qu’il fait un froid de canard dans sa patrie d’adoption, le Danemark.

« Ah pour ça c’est sûr, on n’a pas à se plaindre qu’il fasse trop chaud chez vous, puisqu’il fait 2° C en ce moment à Copenhague ! » s’exclame la ravissante Pernille, l’épouse de Kipketer. Elle est franchement ravie d’échanger le rude climat européen actuel contre une semaine au chaud, dans le cadre enchanteur du Maritim Hotel.

Vêtu d’un sweat-shirt Hugo Boss, d’une petite veste et d’un jean, Wilson Kipketer s’aperçoit vite qu’il va devoir changer de look ici. Il tente en vain de jeter la balle dans le camp du comité organisateur de sa visite : « Vous ne m’aviez pas dit qu’il fallait prendre des pulls et qu’il neigeait ici dans vos SMS ? »

Le couple Kipketer respire la joie de vivre et, tout sourire, s’engouffre dans le véhicule de Connections qui va s’occuper de leurs déplacements pendant leur séjour mauricien. Direction l’hôtel pour nos hôtes qui, le nez collé à la fenêtre, sont avides de découvrir ce pays qu’il n’ont jamais visité bien qu’ils aient parcouru le monde entier, vivant la moitié de l’année à Monaco et l’autre à Copenhague.

A l’heure des questions, Wilson Kipketer s’avère être un excellent client pour les médias, parlant jusqu’à plus soif, et le tout sans jamais se départir de son sourire. Mais le plus frappant c’est, sans doute, la sincérité avec laquelle il s’est prêté aux interviews de la presse écrite et parlée.

De toute évidence, le multiple champion du monde, toujours détenteur du record du monde sur 800m, qui aura attendu sept ans avant d’acquérir la nationalité danoise, n’est pas blasé par la riche carrière qu’il a eue. Il ne rechigne pas à partager ses grands exploits sportifs, étaler son vécu, voire d’ouvrir un univers plus intimiste, restant zen et philosophe même lorsqu’on évoque les périodes dures de sa vie.

« C’est facile de faire des résultats, mais c’est beaucoup plus dur d’écrire l’histoire comme Merlène Ottey ou Carl Lewis. Qui se souviendra de Justin Gatlin demain ? » soutient-il. Il regrette aussi que les choses évoluent et changent trop vite à l’heure actuelle, évoquant les trois records du monde d’Usain Bolt aux JO de Pékin qui vont, selon lui, mettre une pression énorme sur le sprinter jamaïcain.

Etonnant de calme et de simplicité, Wilson Kipketer n’est pas imbu da sa personne comme nombre de sportifs de haut niveau de renom de son époque. Tous ceux qui l’ont rencontré hier peuvent, ainsi, témoigner que la star system ne conduit pas obligatoirement à attraper la grosse tête. Même s’il sont rares les grands champions humbles et abordables qui existent encore !

» L''arrivée de Wilson Kipketer et de son épouse au Maritim Hotel

Azmaal HYDOO