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Une école de formation pour professionnaliser l’aide aux toxicomanes et alcooliques

19 juin 2009, 00:00

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Une école de formation pour professionnaliser l’aide aux toxicomanes et alcooliques

Le Comité intercentres, réunissant le Centre de Solidarité pour une Nouvelle Vie, La Chrysalide, le Centre d’Accueil de Terre Rouge et Etoile d’Espérance, annoncent, en ce 19 juin, qu’ils ont l’intention de créer une école de formation pour la professionnalisation des travailleurs sociaux.

Ces organisations non-gouvernementales (ONG) sont les seuls centres résidentiels de traitement et de réhabilitation des toxicomanes et alcooliques. Elles travaillent ensemble depuis octobre 2007proposant une prise en charge résidentielle et un programme de rétablissement par l’abstinence, le «Drug Free Program». L’objectif du Comité intercentres est d’élaborer conjointement, un programme de formation et d’échange pour les animateurs thérapeutiques.

Selon ces centres de traitement et de réhabilitation des toxicomanes et alcooliques, les travailleurs sociaux n’ont encore que très peu leur place parmi les ressources humaines du pays et «ne sont pas reconnus comme étant de vrais professionnels».

«Aujourd’hui, il apparait essentiel d’ouvrir une école de formation continue entre nos différents centres.  C’est l’unique moyen qui garantit l’acquisition des outils thérapeutiques les plus adaptés et qui ont fait leur preuve», soutient Véronique d’Unienville, présidente d’Etoile d’Espérance et membre fondatrice du Comité intercentres.

«C’est ce que nous souhaitons voir, avec ce Comité intercentres: un réseau dynamique et fort, pour offrir un soutien réel et efficace auprès des malades de l’alcool et des toxicomanes», poursuit-elle.

Mais pour ouvrir cette école, le Comité intercentres aura besoin d’un financement important.

«Nous lançons un appel aux dirigeants du pays pour qu’ils investissent dans ce projet. Nous comptons également sur le soutien financier du secteur privé et sur l’apport d’organisations-partenaires à l’étranger pour lancer cette école. Elle répondra aux besoins des travailleurs sociaux, pour mieux aider les toxicomanes et les alcooliques», déclare Véronique d’Unienville.

A son avis, les travailleurs sociaux n’ont plus le droit «de faire dans l’à-peu-près», car «les maladies de la dépendance sont, aujourd’hui, en train de prendre une place considérable», et les jeunes sont de plus en plus concernés.

Par ailleurs, dans le contexte de la 22ème journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues, ces quatre centres organisent une manifestation, le 27 juin, au kiosque Raymond Charles à Rose-Hill, pour «une île Maurice sans drogue».