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Un passager australien du Mauritius Trochetia écroué pour trafic d’héroïne à l''île de la Réunion

21 décembre 2008, 01:00

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Un passager australien du Mauritius Trochetia écroué pour trafic d’héroïne à l''île de la Réunion

Interpellé par les douanes, vendredi 19 decémbre  au cours de l’escale du Mauritius Trochetia, un ressortissant australien trouvé en possession d’un kilo d’héroïne pure a été mis en examen et écroué hier pour trafic de stupéfiants. Le quinquagénaire affirme avoir transporté la drogue à son insu.


C’est une toute petite vis, un peu plus neuve que les autres, qui a mis la puce à l’oreille des douaniers vendredi vers 10 h du matin. Devinant que le fond du sac de voyage de Kenneth Hopkins, passager australien en transit au Port sur la ligne maritime Madagascar-Maurice avait été trafiqué récemment, les fonctionnaires ont mis la main sur 1 044 g d’héroïne pure, du “brown sugar” vraisemblablement destiné au marché Mauricien.


Les chiens des douanes n’avaient pour leur part rien senti, tant le paquet avait été badigeonné d’un mélange de marc de café et de siave dont les effluves masquaient à dessein l’odeur de la drogue Kenneth Hopkins, un homme d’affaire de 58 ans, a été placé en garde à vue.


Le quinquagénaire affirme travailler dans l’industrie du recyclage du plastique, et venait de faire un séjour de prospection d’une quinzaine de jours à Madagascar. De là, il comptait ensuite se rendre à Maurice pour deux autres semaines à la recherche d’autres marchés. Il raconte alors comment, avant de partir, il s’est retrouvé dans le besoin d’acheter une valise supplémentaire. Il se porte finalement acquéreur d’un sac de voyage auprès d’un bazardier de Tamatave et prend son billet pour le Mauritius Trochetia.


À aucun moment, affirme-t-il, il n’a eu connaissance du fait qu’il transportait de la drogue dont la valeur est estimée à 60 000 euros sur le marché français. Kenneth Hopkins a été mis en examen pour transport, détention, acquisition et importation de stupéfiants. Après comparution devant le juge des libertés et de la détention, il devait être écroué au centre pénitentiaire de Saint-Denis.


La commission rogatoire qui attend les enquêteurs pour la poursuite de cette enquête s’annonce pour le moins complexe. Si les déclarations du voyageur australien se confirment, comment trouver les trafiquants qui ont “chargé” sa valise. Était-elle déjà garnie lorsqu’il l’a achetée à Tamatave ? A-t-elle été remplie à son insu dans sa chambre d’hôtel ? Ce passager était-il suivi par un autre à bord du bateau ? Sa photo avait-elle été transmise aux contacts mauriciens chargés de récupérer la drogue ? Qui étaient les destinataires de l’héroïne ? Autant de questions ardues auxquelles les policiers tenteront de trouver des réponses dans les prochains mois.


C’est la troisième fois qu’une importante quantité d’héroïne destinée au marché mauricien transite par la Réunion cette année et fait l’objet d’une saisie. En février, un ressortissant malgache de 52 ans, passager du Mauritius Trochetia, était trouvé en possession de 1,1 kg d’héroïne. En avril, c’est un ingénieur français de 51 ans qui était arrêté à l’aéroport de Plaisance en possession de 2,5 kg de cette même substance, après avoir fait escale à la Réunion.`

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