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Un groupe d’éleveurs de chiens de race traite la direction de la MSPCA de «mafia»

29 avril 2009, 00:00

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Un groupe d’éleveurs de chiens de race traite la direction de la MSPCA de «mafia»

Un groupe d’éleveurs et de cynophiles décide de «mener une campagne de dénonciations», contre une «mafia» qui règne, selon lui, à la MSPCA. Ces allégations sont catégoriquement niées par Shashi Shanto et Del Ghurburrun, président et vice-président de cet organisme.

«De hauts dirigeants du Board de la Mauritius Society for the Prevention of Cruelty to Animals (MSPCA), en particulier, Shashi Shanto et Del Ghurburrun, sont impliqués dans l’élevage à grande échelle de certains chiens dits de «race» comme les Grands Danois, les Dobermans, les Rottweilers, Cane Corsos…», soutient ce groupe d’éleveurs, qui préfère garder l’anonymat.

Déjà, depuis un certain temps, les récriminations deviennent de plus en plus pressantes contre la direction de la MSPCA. Cependant, elles demeurent le plus souvent anonymes. Pour en savoir plus, nous avons enquêté. Là où les dénonciateurs crient au conflit d’intérêt, la direction de la MSPCA, pour sa part, affirme qu’elle a mis en place un régime transparent, permettant à tout le monde d’évoluer dans ce milieu sans qu’il n’y ait des abus.

Selon les accusateurs, Shashi Shanto et Del Ghurburrun utilisent les pouvoirs que leur confèrent leur appartenance à cette instance et leur statut de dirigeants «pour tenter de rendre plus florissantes leurs propres entreprises d’élevage, tout en essayant de mettre des bâtons dans la roue d’autres citoyens mauriciens détenant une simple carte d’éleveur».

Interrogé à ce sujet, Shashi Shanto est clair. Il convient que lorsqu’il est nommé à la présidence de la MPSCA, en 2006, il possédait déjà un permis d’éleveur. Mais il ajoute que ce permis est expiré depuis longtemps et qu’il ne l’a pas renouvelé. «La loi stipule qu’un individu est considéré comme ‘éleveur’ quand il est propriétaire d’un mâle et d’une femelle âgés de plus de six mois et non-stérilisés. Je possédais plusieurs chiens. Mais je les ai tous donné à mon frère, hormis un mâle. Aujourd’hui, je ne possède qu’un chien. Cela ne fait pas de moi un éleveur», explique-t-il.

Mais ce regroupement d’éleveurs et de cynophiles va même plus loin en avançant que le président de la MSPCA effectue ses activités d’éleveur par le biais de son entreprise, intitulée «Les Cerbères du Soleil». Encore une fois, Shashi Shanto rassure. Cette société appartient à son frère, qui est éleveur de chiens de race.

De son côté, Del Ghurburrun, lui aussi blâmé d’être un éleveur, affirme que la dernière portée qu’ont eu ses chiens remonte à cinq ans. «Une portée de quatre chiots. Dans le passé, j’avais importé leurs parents, qui sont de la race des Matin de Naples».

«Nous avons quadruplé le nombre d’éleveurs enregistrés à la MPSCA, alors qu’auparavant, de nombreux éleveurs n’étaient pas listés. Nous avons facilité les procédures pour l’octroi des permis d’éleveur. Si nous étions des éleveurs et voulions limiter le nombre de concurrents, pourquoi aurions-nous fait cela?», demande-t-il.

«La MSPCA, travaille régulièrement avec les autorités et procède à des descentes chez les éleveurs au noir, voleurs de chiens… Ces gens qui nous attaquent le font parce que nous les gênons dans leurs activités. En fait, ce sont eux, les véritables mafieux», conclut-il.

L’univers des éleveurs de chiens de race continue à alimenter l’actualité. Est-ce parce qu’ils sont traqués par la direction de la MSPCA qu’ils lancent des accusations ou est-ce qu’ils sont au courant de certaines choses qu’ils n’arrivent pas à divulguer. Il n’empêche que les courriels anonymes ne mènent à rien. A eux de prouver leurs dires…