Un des douze pirates somaliens actuellement incarcérés au centre de détention d’Alcatraz, aux Casernes centrales, a été conduit à l’hôpital Jeetoo. Souffrant de douleurs au pied il a reçu des soins avant d’être reconduit en cellule policière.

Escorté par des éléments de la Special Supporting Unit (SSU), il a attiré la curiosité de ceux qui se trouvaient à l’hôpital Jeetoo, dimanche 27 janvier. Le suspect a pu regagner sa cellule à Alcatraz après avoir reçu des soins dans ce même établissement.

Par ailleurs, c’est une longue journée qui l’attend, lui ainsi que ses présumés complices, ce lundi 28 janvier. Les enquêteurs comptent boucler toutes les procédures auprès de la Cour suprême pour que les accusés obtiennent une assistance légale. A la suite de quoi l’exercice d’interrogatoire pourra commencer. Car les Somaliens ont fait valoir leur droit au silence jusqu’à ce qu’ils obtiennent les services d’un avocat.

Mais, comme ils n’en ont pas les moyens, ils ont demandé une assistance légale. Ils ont juré un affidavit à cet effet.

Il est aussi prévu que les présumés pirates soient examinés par l’équipe du département médico-légal de la police, dirigé par le Dr Sudesh Kumar Gungadin.

Jusqu’ici, les douze suspects ont nié être des pirates, se disant tous pêcheurs. Toutefois, au cours de leur arrestation le 5 janvier en haute mer au large de Mogadiscio, aucun équipement de pêche n’a été retrouvé en leur possession.

Les 12 accusés étrangers seront de nouveau présents en cour, ce jeudi 31 janvier où ils seront présentés devant le juge Prithviraj Fekna. Ce dernier a été désigné pour présider ce procès dans une salle spéciale aménagée à cet effet.

Un haut gradé a confié à l’express que, selon un protocole d’accord signé avec l’Union européenne, cette affaire doit être traitée avec la plus grande urgence. Ce procès sera donc rapide, ajoute-t-il. Aussitôt la sentence rendue, dans un délai de six mois, si ces pirates sont trouvés coupables, ils devront être envoyés à Puntland en Somalie pour purger leur peine de prison.