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Un collectif d’ONGs organise une veillée à la mémoire de Marie-Ange Milazar

20 novembre 2009, 00:00

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Un collectif d’ONGs organise une veillée à la mémoire de Marie-Ange Milazar

Cette veillée aura lieu le 27 novembre au Jardin de la Compagnie, à Port-Louis.

Les associations PILS, LACAZ A, CUT, Chrysalide, Kolektif Revey Twa, ainsi que le Centre Idrice Goomany, qui viennent de former un collectif, invitent les citoyens de Maurice à les rejoindre pour rendre hommage à Marie-Ange et aux personnes vulnérables victimes de violence.

Ce groupement d’organisations non-gouvernementales (ONG) « []]]]condamnent] vivement» l’assassinat  de Marie-Ange Milazar, qu’il dénonce comme un «acte de barbarie et de torture».

«Notre but, c’est aussi de mener un plaidoyer pour le respect des droits de ces femmes qui comptent parmi les plus vulnérables de notre société», affirme ce collectif, dans un communiqué daté de ce 20 novembre. Marie-Michelle Etienne et Pouba Essoo sont les coordinatrices de ce «mouvement citoyen».

«Nous condamnons également le silence des autorités gouvernementales et, plus particulièrement, celui du ministère de la Femme, des collectivités locales et de certaines associations féminines autour du décès de la femme et de la mère qu''''était Marie-Ange», poursuit ce groupement d’associations dans ce document.

Il s’interroge sur «un tel silence et un tel oubli» sur le sort des travailleuses sexuelles, rappelant que la campagne des 16 jours contre la violence envers les femmes débutera bientôt.

Serait-ce parce qu''elles sont considérées comme les "rebuts" de la société? Ou parce que l''on veut croire que ces femmes n''ont pas les mêmes droits que les autres citoyens ? Ou encore, parce que les victimes de pauvreté, de toxicomanie, d''abus, et d''autres problèmes sont perçues comme des citoyennes de deuxième grade? Autant de questions que ce collectif se pose. Pour y répondre, il demande un « vrai débat national sur le travail sexuel, ses causes, ses enjeux et ses conséquences».

«Qu’une réflexion commune émanant des associations, des ministères, des collectives locales, des forces de l’ordre et des principales concernées puisse avoir lieu afin de définir des actions concrètes visant à réduire la vulnérabilité des personnes engagées dans le travail sexuel», réclame le Collectif.

Ce «mouvement citoyen» souligne que les travailleuses du sexe ont, comme tout autre être humain, «une âme, une vie, un passé et méritent qu''on s’attarde sur leur sort afin de pouvoir les libérer d''un fardeau et les aider à pouvoir prendre un chemin moins épineux».

« L''horreur qui a frappé Marie Ange nous concerne tous. Agissons ensemble pour qu’il y ait une plus grande dignité et plus de respect envers les personnes les plus vulnérables de notre société», martèle ce collectif d’ONGs.

Rendez-vous, donc, le 27 novembre au Jardin de la Compagnie. 
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