Publicité

Tribunal pour la piraterie maritime : l’engagement mauricien ne fait pas l’unanimité

23 mai 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Tribunal pour la piraterie maritime : l’engagement mauricien ne fait pas l’unanimité

Le premier procès de pirates somaliens présumés aura lieu en septembre 2012. Il se déroulera devant le juge Prithiviraj Fekna, présentement président de la Cour d’Assises. L’engagement de Maurice ne fait pas l’unanimité.

Jetant tout son poids dans le combat contre la piraterie maritime qui constitue un danger pour le commerce international en particulier dans la région, Maurice est prête à juger les premiers pirates somaliens présumés, cela dès septembre 2012.

C’est le Chef Juge lui-même, Bernard Sik Yuen, qui l’a annoncé, cette semaine, en présence de Judicial Officers des pays de la région de l’Afrique de l’Est. Le procès sera entendu par le juge Prithiviraj Fekna, actuellement président de la Cour d’Assises.

Cependant, la rentrée de Maurice dans cette ‘guerre’n’est pas au goût de tout le monde. Vijay Makhan, ancien secrétaire général adjoint de l’Union africaine estime qu’une question qui touche à la sécurité de l’Etat aurait dû être prise après une large concertation, notamment avec l’opposition.

« A-t-on mesuré les implications de notre engagement dans ce combat ? Nous sommes un petit pays. Comparativement à certains autres pays de la région, nous n’avons pas les facilités requises pour assumer une telle responsabilité. Les pirates présumés ne constituent qu’un faible maillon d’un réseau plus étendu. A-t-on les capacités militaires pour faire face à d’éventuelles contre-attaques du réseau élargi de la piraterie ? »

Avec l’annonce du Chef Juge, Maurice ne peut plus reculer. A la suite de l’accord que Maurice a signé avec l’Union européenne en juin de l’année dernière, elle a accepté de juger sur son sol les pirates présumés qui opèrent dans la zone de l’océan Indien.

Toute la logistique visant à réaliser cette phase du projet de combat contre la piraterie est fin prête. Une aile spéciale a été aménagée à la prison de Petit-Verger pour loger les pirates présumés. Le financement de la construction de cette infrastructure provient de l’Union européenne. Le personnel chargé des investigations a reçu la formation appropriée.

La Grande-Bretagne est également engagée dans le combat contre la piraterie dans cette partie du monde. « En consacrant du temps diplomatique, nous sommes en train d’investir dans notre propre sécurité et prospérité pour les années à venir. La Grande-Bretagne s’est engagée à apporter sa contribution non seulement au niveau de la Conférence de Londres mais pour les années à venir », a déclaré William Hague, secrétaire aux affaires étrangères en février 2011.

Il devait évoquer la signature d’un protocole d’entente avec Maurice pour le transfert par le Royal Navy à Port-Louis, de pirates présumés opérant dans l’océan Indien.