Publicité

Travail des enfants : professionnaliser les mineurs

14 juin 2013, 07:50

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Travail des enfants : professionnaliser les mineurs
La lutte contre le travail des enfants par le travail des enfants. La Plateforme de la société civile pour l’enfance (PFSCE), en partenariat financier avec la province de Modena, Italie, et du volontaire du monde, Rezzio Terra Mundo (RTM), a lancé, mercredi 12 juin un projet en faveur des adolescents vulnérables. Un projet dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, hier.
 
Le projet consiste à professionnaliser 515 ados déjà en activités, surtout ceux dans les pires formes du travail. Ces ados/jeunes, issus des 25 centres, associations et ONG membre de la plateforme, auraient bénéficié d’une formation sur l’alphabétisation, l’année dernière. Il s’agit, donc, de la continuité, mais professionnel. «Les bénéficiaires choisissent entre les filières entrepreneuriat, initiation à l’informatique, restauration, ouvrage bois et métallique, maçonnerie, artisanat, coupe et couture. Après un an, ils sont dotés de kit-matériel post-formation», explique Miora Andrianarisoa, chargée de mission de la PFSCE.
 
C’est sans doute la énième fois que l’on entend la réinsertion des jeunes après les pires formes de travail. La question se pose si le suivi qui en résulte est positif.
 
Sur ce projet, la plateforme est persuadée que ces bénéficiaires seront tous des professionnels, d’autant plus qu’ils ne sont pas obligés de le faire, mais que c’est de leur plein-gré d’apprendre.
 
Annalissa Mansutti, représentante du RTM, s’est montrée optimiste dans l’objectif de lutte contre le travail des enfants. «Ce projet est un pas pour l’abolition du travail des enfants», souligne-t-elle.
 
Le projet commencera à la rentrée scolaire de cette année. Depuis 2007, les statistiques indiquant le travail des enfants sont en hausse. Selon le Bureau international du travail, 1,873 millions d’enfants sont économiquement actifs. Adolphe Pilaza, directeur de la protection de la famille et de l’enfance au sein du ministère de la Population et des affaires sociales, croit en ce projet. Selon lui, la lutte contre la pire forme du travail des enfants est un travail de longue haleine, surtout que chacun des membres du comité interministériel a sa manière de procéder. 
 
Source L’Express de Madagascar