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Transport en commun : Les habitants de Chamarel menacent d’en priver l’accès aux touristes

20 juin 2011, 00:00

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Transport en commun : Les habitants de Chamarel menacent d’en priver l’accès aux touristes

Un minibus de la Compagnie Nationale de Transport d’une capacité de 40 passagers a commencé à desservir sur la ligne Chamarel/Rivière-Noire depuis le 18 juin. La colère des habitants reste néanmoins encore grande et les touristes risquent d’en faire les frais.

Conscient de la grosse affluence touristique qui existe à Chamarel, les habitants songent sérieusement à mener la vie dure aux touristes. «A la National Transport Authority on nous a fait savoir qu’il est impossible de mettre un plus grand autobus à notre disposition, car nos routes ne sont pas adaptées à ce type de véhicule. Pourtant, les touristes qui se rendent à Chamarel y arrivent dans de grands autobus », souligne  Rico L’Intelligent, Président du Conseil de village de Chamarel.

Barrer les routes aux touristes pour les empêcher d’avoir accès à la région est une option à laquelle les habitants de Chamarel réfléchissent sérieusement. « Les habitants de cette localité sont pacifiques de nature, mais être pacifiques ne veut pas dire être soumis », avance Rico L’Intelligent.

La solution proposée par la NTA n’aura finalement pas servi à grand-chose. En effet, après les multiples plaintes déposées par les habitants de Chamarel sur le service de transport qu’ils jugent inadmissibles, la NTA a finalement décidé de mettre un minibus de la CNT sur la route 243.

Mais toujours est-il que ce minibus, qui commence à assurer le service dès 6 heures du matin, ne peut contenir qu’une quarantaine de personnes  au maximum. « Alors qu’il y a environ plus de 70 personnes qui voyagent chaque jour, vous imaginez la pagaille ! », ajoute Rico l’Intelligent.

Exaspérés par cette situation qui perdure depuis longtemps à Chamarel, les habitants ont cette fois-ci décidé de passer à l’offensive. « Nous reconnaissons l’effort de la NTA d’avoir mis un minibus à notre disposition, mais nous sommes encore au point mort », fulmine Rico l’Intelligent.

Les habitants de la région sont en consultation permanente, et si le problème n’est pas réglé, la réplique des habitants risque cette fois-ci d’être plus dure.

Sollicité pour une réaction, un cadre de la NTA maintient ne pas être en mesure de mettre un plus gros autobus dans cette région, « car les routes sont inappropriées là bas ». « Nous réfléchissons à d’autres solutions pour alléger les habitants de cette région. Mais il est difficile de convaincre des opérateurs de desservir sur cette région », explique un officier de la NTA.