Publicité

Toxicomanie : Maurice est le premier pays consommateur de drogue en Afrique

11 mars 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Toxicomanie : Maurice est le premier pays consommateur de drogue en Afrique

L’Organe international de contrôle des stupéfiants, une structure des Nations Unies met Maurice à l’index. Il est le premier pays consommateur de drogue sur le continent noir.

Maurice reste le plus mauvais élève de l’Afrique en terme de consommation de drogue. C’est ce qui ressort du rapport 2010 de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) - l’International Drug Control Board (IDCB) -, un organisme des Nations Unies.

Le document, publié cette semaine, révèle que Maurice est « le pays qui affiche le plus haut taux de prévalence annuelle de l’usage d’opiacés » avec un taux de 1,9 %. Elle est suivie de près par le Kenya et l’Egypte avec un taux respectifs de 0,7 % et 0,4 %.

Ce rapport fait aussi ressortir qu’il y a environ 1,2 millions d’héroïnomanes rien qu’en Afrique. Avec une forte prévalence en Afrique de l’Est, suivie par l’Afrique du Nord, l’Afrique australe et l’Afrique centrale et de l’Ouest.

L’analyse de l’OICS indique également que la contrebande d’héroïne, quoique occultée par celle de la cocaïne, continue de plus belle sur le continent africain. Les grands aéroports de l’Afrique de l’Est, soit Addis-Abeba et Nairobi, s’avérant être les principales plaques tournantes de l’héroïne, principalement à cause de leurs  bonnes connections aériennes, provenant de l’Asie du Sud-Est et du Sud-Ouest.

De l’Afrique de l’Est, l’héroïne trouve sa voie, directement ou via la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria, vers l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Afrique du Nord. Le trafic est tel, s’inquiète l’AICS, que l’usage de l’héroïne est devenu préoccupant en Afrique du Sud, le Kenya, Maurice et la Zambie.

Depuis le Kenya, principalement, l’héroïne est alors introduite dans des îles de l’océan Indien : Comores, Madagascar, Maurice et Seychelles. Le plus souvent, selon les saisies de la brigade anti-drogue mauricienne, l’héroïne est introduite dans l’île via l’Afrique du Sud, pays qui sert de zone de lieu « de transit pour les envois d’héroïne destinés aux marchés illicites d’Afrique australes et d’Europe ».

D’après l’OICS, sur les 35 tonnes d’héroïne qui sont introduites clandestinement en Afrique, 25 tonnes servent à approvisionner les toxicomanes du continent. Il fait aussi état de la progression constante de l’usage de presque tous les types de drogue sur le continent africain.

L’organisme onusien explique également que l’Europe consomme presque la moitié de l’héroïne produite au niveau mondial. L’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni grappillent 60 % du stock. L’OICS se penche aussi sur le cas du gandia, la substance la plus consommée et produite en Afrique.

Ce rapport, soulignons le, tombe une semaine après celui du Département d’Etat américain qui souligne la faiblesse de Maurice à combattre l’entrée de la drogue sur son territoire, celle-ci n’ayant pas suffisamment de moyens pour contrôler ses accès maritimes.