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Tourisme : Mayotte exclue de fait des Iles Vanilles…

24 mai 2011, 00:00

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Tourisme : Mayotte exclue de fait des Iles Vanilles…

Alors que Mayotte avait bataillé pour intégrer ce concept de tourisme régional, piloté il est vrai par une toute puissante île Maurice, elle n’est même pas incluse dans les destinations proposées, écrit notre collège de Malango-Actualité ce mardi 24 mai.

La publication mahoraise reprend une déclaration  de  Pascal Viroleau, directeur de l’Ile de La Réunion Tourisme. Ce dernier avait  expliqué  que les « Iles Vanille », soit  Madagascar, Mayotte, les Seychelles, Maurice, les Comores et la Réunion, sont allées faire un tour du côté de la Chine, puis Shanghai, histoire de faire connaître une autre destination. Or, Mayotte n’y était pas. « (…) nous n’avons jamais été sollicités pour accueillir ou participer à la découverte de la destination », affirme Christophe Gravier, directeur du Comité de Tourisme de Mayotte (CDTM).

Autre preuve, toujours selon M. Gravier qui cite les propos du Réunionnais Pascal Viroleau. Ce dernier avait indiqué que la mission (en Chine) ont abouti à la création des combinés : Maurice-Réunion, Réunion-Madagascar, Madagascar-Seychelles, Maurice-Seychelles, Seychelles-Réunion et Maurice-Madagascar. « Et Mayotte dans tout ça ? Elle continue à  combiner  dans son coin », se demande le responsable mahorais.

« A la demande de l’Ile de la Réunion Tourisme (IRT), nous avons participé en septembre à la préparation du plan d’action 2011, mais nous n’avons aucune information à ce jour » se désole Christophe Gravier, avouant que compte tenu des difficultés organisationnelles et financières de Mayotte, le marché chinois n’est pas encore d’actualité pour cette île.

A n’en pas douter, en raison de la situation financière du Conseil général d’un côté, du parc d’hébergement de l’autre, sans parler du manque de volonté des élus pour défendre le tourisme, Mayotte n’est pas la bienvenue dans le consortium d’îles régionales où Maurice est de plus en plus accusée de redorer son image grâce au concept, écrit Malango-Actualité.  « En outre notre interlocuteur privilégié est La Réunion, mais nous n’avons jamais de nouvelles, de retour alors que nous répondons systématiquement lorsque nous sommes sollicités » explique Christophe Gravier.

Avec ses 270 000  euros  qui n’ont toujours pas été versés depuis le mois de mars par le Conseil général pour payer les salaires, l’état du Comité de Tourisme à Mayotte n’est pas brillant, et il est difficile dans ce cas de défendre les projets internationaux, conclut notre confrère mahorais Malango-Actualité.


 

(Source : Malango Actualité, 24 mai 2011.)