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Tour de France: Bradley Wiggins était bien le plus fort

22 juillet 2012, 00:00

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Tour de France: Bradley Wiggins était bien le plus fort

Le poing rageur et dans un cri, Bradley Wiggins a signé d''''un geste inattendu sa victoire dans le contre-la-montre disputé entre Bonneval et Chartres, dont le maillot jaune était le grand favori.

Bradley Wiggins pensait à cette étape depuis un an, depuis sa fracture de la clavicule dans la septième étape du Tour de France 2011, imaginant jour après jour que la délivrance serait peut-être pour ce jour, et qu''il porterait ce maillot jaune qui le fait tellement rêver, pour lequel il a fait énormément de sacrifices.

"Oui, en franchissant la ligne d''arrivée, j''ai repensé à l''humiliation du Tour de France 2010 que j''avais fini à la 23e place, au Tour 2011 que j''ai fini à l''hôpital avec une clavicule cassée", a-t-il dit.

"Je ne peux expliquer ce que je ressens maintenant, c''est une grande émotion."

Au départ de ce contre-la-montre tracé sur un terrain idéal pour lui, Bradley Wiggins avait deux minutes et cinq secondes d''avance sur son équipier et rival Christopher Froome, plus de trois minutes sur l''Italien Vincenzo Nibali, et rien ne semblait pouvoir contrarier sa marche en avant.

Il y avait un doute et de multiples incertitudes - et s''il avait un jour sans ? Ou un problème ? Et si Christopher Froome, qui l''avait tellement fait souffrir en montagne, réalisait le chrono de sa vie ?

En dépit de son sang-froid et de sa confiance en lui dans l''exercice du jour, Bradley Wiggins avait la pression.

ROLLAND ET PINOT ONT TENU

Mais dès les premiers coups de pédale, il a compris que ce jour serait le sien.

Il est passé en tête de tous les points de chronométrage intermédiaires pour l''emporter nettement, avec 1''18" d''avance sur Froome et 1''50" sur l''Espagnol Luis-Leon Sanchez.

Puisque la dernière étape sera un défilé dans Paris, il eut enfin la possibilité d''évacuer ces émotions ce qui l''accompagnent depuis un an.

Ce contre-la-montre plat comme la main et forcément rapide, ce qui en faisait la difficulté, a été gagné à 50 km/h par l''Anglais et son seul enseignement, pour ce qui est du Top 10, est à trouver chez le dernier vainqueur du Tour, Cadel Evans.
Au sortir d''une dernière semaine très délicate, l''Australien s''est écroulé dans cette étape, rattrapé par son équipier, le meilleur jeune du Tour Tejay Van Garderen.

L''image laisse à penser qu''il s''agissait d''une passation de pouvoir au sein de l''équipe BMC et peut-être même que l''année 2011 fut une parenthèse enchantée dans une carrière qui ne s''est jamais inscrit dans la facilité.

Evans a fini 52e de l''étape à près de six minutes de Wiggins qui lui succédera dimanche au palmarès et a perdu une place au classement général.

Il s''agit de l''unique changement parmi les dix premiers, les deux Français Pierre Rolland et Thibaut Pinot conservant la place qui était la leur au départ. La huitième pour Rolland, dixième l''an dernier, la dixième pour Thibaut Pinot, le plus jeune coureur du Tour.

"Le chrono, ce n''est pas mon truc, a dit Pierre Rolland, et je vais tout faire pour m''améliorer dans cet exercice."

"Peu de gens croyaient en moi avec ces 110 kilomètres de contre la montre en 2012 mais je suis huitième et très fier de moi."

Thibaut Pinot, qui n''est pas non plus un spécialiste, a tout donné dans ce dernier effort.

"Je ne pensais pas finir dixième du Tour à ma première participation. Peut-être que le fait d''apprendre ma sélection une semaine avant le départ m''a servi. Je l''ai fait sans pression."