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Ti Vegas : une vingtaine de licenciés n’auront pas accès au « workfare programme »

15 octobre 2010, 00:00

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Ti Vegas : une vingtaine de licenciés n’auront pas accès au « workfare programme »

N’ayant pu s’enregistrer à temps, des licenciés de la maison de jeux de Quatre-Bornes se retrouvent dans une situation difficile. Jack Bizlall plaide leur cause, leur patron réclame un site alternatif pour rouvrir sa maison de jeux afin de les réembaucher.
 
Environ vingt personnes sur une quarantaine d’employés licenciés du casino Ti-Vegas, de Quatre-Bornes, n’ont pas intégré le « workfare programme » et n’ont donc pas droit au « transitional unemployment benefits ». Ils affirment qu’ils n’étaient pas au courant qu’il y a eu un délai de sept jours pour s’enregistrer.

Ils s’en plaignent au ministère du Travail, mais celui-ci  rappelle que «l’ignorance de la loi n’est pas une excuse». Selon un haut cadre du ministère du Travail, il est «fort probable» que le ministre du Travail, Shakeel Mohammed, n’intervienne pas dans l’affaire Ti-Vegas.

Les employés laissés sur le pavé ont un recours pour s’en sortir suite au licenciement et c’est le « workfare program ». Mais pour y avoir accès, il faut que l’employé licencié s’enregistre dans les sept jours suivant son licenciement.

Une fois enregistré, il recevra 90% de son salaire de base pendant une durée de trois mois, puis 60% à partir du 4ème au 6ème mois et finalement, 30%, du 7ème mois au 12ème mois. Quand ils intègrent le « workfare programme », ils ont le choix entre trois options: soit ils demandent à être redéployés, soit à être formés, voire à se faire recycler. Ou encore : ils peuvent lancer leur propre entreprise.

Vingt personnes sur la quarantaine d’employés licenciés de Ti Vegas à Quatre-Bornes pourront bénéficier de ces facilités. Mais la vingtaine qui reste n’y aura pas droit. Parce qu’ils ne se sont pas enregistrés à temps. «C’est la loi, nous l’appliquons et nous la suivons», fait ressortir ce haut cadre du ministère du Travail. 

Toutefois, il confie que le ministère du Travail peut intégrer dans le programme, ceux qui n’ont pas pu s’enregistrer durant le délai de sept jours, uniquement si ces derniers donnent «de bonnes raisons» pour justifier pourquoi ils n’ont pas été en mesure de le faire. Par exemple, pour cause de maladie – mais, ils devront fournir des preuves.              
                                                  
Le négociateur des employés licenciés de Ti Vegas, Jack Bizlall avait, dans une lettre envoyée il y a deux semaines, sollicité une rencontre tripartite avec le ministère du Travail pour discuter de l’aide que les autorités pourraient accorder à ces derniers. Sa demande ayant été acceptée, jeudi, quatre officiers du ministère du Travail ont reçu, vers 14h, à laVictoria House, à Port-Louis, Jack Bizlall, ainsi que le directeur de Fun World Ltd, propriétaire des casinos Ti-Vegas, Didier Chabaud.

Jack Bizlall a plaidé pour la vingtaine d’employés licenciés qui ne sont pas enregistrés dans le « workfare programme ». Pour sa part, Didier Chabaud a réitéré son souhait de retrouver un permis d’opération pour ouvrir, en remplacement de sa maison de jeux de Quatre-Bornes, un site alternatif pour opérer un nouveau casino. Il soutient que c’est le seul obstacle qui l’empêche de réembaucher les employés qu’il a remerciés quand les autorités ont révoqué son permis d’opération.
Or, un haut officier du ministère du Travail souligne que les formulaires de demande pour obtenir un permis d’opération ou le renouveler doivent être adressés à la Gambling Regulatory Authority (GRA), qui tombe sous l’égide du ministère des Finances.