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On a testé: le Domaine de The Vale

29 décembre 2013, 09:21

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On a testé: le Domaine de The Vale

Un ami mauricien, fuyant les brumes londoniennes, était récemment en vacances sous notre soleil. Il voulait des gajaks typiques et «bat enn zafer». Direction le Domaine, sis à The Vale. Au coeur du restaurant, on sent la belle histoire d’une tabagie et d’une famille qui s’est transformée au fil des années de dur labeur en success story…

 

HEURE. Le dernier courriel envoyé, les dossiers rangés sur le bureau, on peut quitter Riche-Terre et prendre la route pour The Vale. Impossible de rater le rond-point (qui précède celui de Grand-Baie La Croisette), surtout pour ceux qui se souviennent qu’il a été installé il y a une quinzaine d’années suite à un accident mortel qui avait provoqué des émeutes. Après 12 minutes d’autoroute et 4 minutes à travers le village et les champs de canne, on arrive au Domaine à 20 h 15.

 

AMBIANCE. Pas de problème pour se garer ici. Avec ses deux grands parkings, son étage et ses roues de charrette accrochées au mur, le restaurant n’est manifestement plus la tabagie d’antan. Dans la vaste cour, il y a des tables rondes sous des kiosques en chaume, ornés de petites lumières qui scintillent. On peut aussi s’asseoir à l’intérieur, où quelques habitués sont déjà attablés. Le décor est kitschement mauricien : avec des carreaux céramiques qui brillent, des vitrines de gajaks chauds qui transpirent, des plaques d’immatriculation, des bruits de dektis et de karaïs dans la cuisine. C’est bruyant, mais c’est propre…

 

SERVICE. Le béret vissé sur la tête, Seeven, le propriétaire, ou Manen pour les intimes, nous accueille avec un grand sourire. Son épouse et son fils sont à ses côtés. Il demande à l’un de ses serveurs de nous guider vers une table «andan ou deor kouma abitie». Ce sera comme d’habitude, lui répond-on avec un sourire gourmand, qu’il détecte sur le champ : «Ena bon korn, avek satini brinzel fek fer !» On commande à boire avant. Les boissons arrivent en moins de quatre (minutes).

 

LE REPAS. La carte, étoffée, n’est pas forcément impressionnante pour ceux qui consomment régulièrement «manze lakaz». Mais pour mon ami, c’est un menu qui sort de l’ordinaire. Alors nous commandons, dans le désordre, «trwa bout korn avek so pima kari», «satini brinzel ek satini pomdeter» et «salad konkonb» pour commencer. Nous arrosons cette entrée de rom aranze à la cannelle pour moi, et de Green Island pour mon ami, qui n’en revient pas de payer la bouteille sept fois mois cher qu’à Londres ! On tombe ensuite d’accord sur des faratas, un bon curry d’agneau, des «lalo frit» et un «satini pom damour», comme pour tester notre résistance au masala d’Amaye, la maman de Manen, qui a fait la renommée du commerce familial avec ses bons rotis.

 

VALUE FOR MONEY. On n’a pas pu finir nos plats, comme d’habitude. Nos verres étaient en revanche vides et on avait toujours des choses à se dire. L’addition a été le sujet de conversation qui nous a mis tous d’accord tant le prix est raisonnable : moins de Rs 1 200 pour trois et on avait la peau du ventre bien tendue… A ce prix, difficile de croire que le restaurant emploie quand même 16 personnes, dont des cuisiniers venant de l’Inde. Après la tabagie et le restaurant, depuis quelque temps, Seeven et sa famille ont créé une compagnie, Zépis local, dont le produit-phare est le masala.

 

PROCHAINE VISITE. A chaque fois qu’on passe par The Vale (toutes les six semaines). Le restaurant est ouvert de 11 heures à 23 heures sauf le lundi.