Publicité

On a testé: Izumi à Port-Chambly

23 février 2014, 19:01

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

On a testé: Izumi à Port-Chambly

Avant le «grand opening», on y était. Une première fois pour goûter toutes les pizzas qui étaient parfaites. Cette fois-ci pour tester la nouvelle cuisine japonaise concoctée par un Malaisien et servie par des Mauriciens…

 

HEURE. Plutôt tard pour finir le travail, mais tôt pour dîner. 19 heures. Nous sommes les premiers, tant et si bien que nous croyons que le restaurant n’est pas ouvert. Mais apparaît finalement notre bonne étoile, qui nous guide jusqu’à la terrasse. L’air conditionné de l’intérieur est plus frais, mais l’atmosphère moite et chaude du dehors a du bon quand on sort d’un bureau climatisé, avec pour toute fenêtre la tête du collègue d’à-côté.

 

AMBIANCE. Au ras des tatamis… Petit à petit arrivent les big bosses du lieu, tout à leurs préparatifs de l’inauguration du lendemain. Le lieu est tellement fraîchement rénové que la peinture n’a pas fini de sécher dans les toilettes. Et comme c’était de la peinture à l’huile, j’ai failli rester collée et passer tout mon repas là, à manger de l’autre main, celle qui n’avait pas poussé la porte…

 

La décoration de table est stylée, avec toute la déclinaison de vaisselle en grès marron strié de beige, les baguettes, pointues, qui claquent bien et se posent sur des petits galets assortis. Une des tables à l’intérieur est le clou du décor: elle fait pot de fleur en même temps. Dit comme cela, ce n’est pas terrible, soit. Disons que les convives peuvent savourer leur plat autour d’une bande verte de plantes, qui casse la froideur des lignes géométriques et du revêtement en aluminium. C’est mieux là? Et pour ceux qui aiment l’ambiance privée, le restaurant offre des «private rooms» avec des «private menus» (mais pas secrets, ils sont à la carte).

 

SERVICE. Une charmante jeune dame nous accueille avec des serviettes glacées. Comme tout client poli, nous nous rafraîchissons le visage. Malheureusement, l’odeur du réfrigérateur émanant des serviettes n’est pas pour nous mettre en appétit. Un petit bol de thé vert gratuit aide à faire passer.

 

La serveuse est impeccable, mais hélas pour elle, les vitres de la porte coulissante, restées ouvertes pour le service, aussi. Quelqu’un a eu la drôle d’idée de fermer un battant. Notre pauvre serveuse, repartant vivement avec son plateau rempli de nos premiers verres déjà vides, rentre en plein dedans. Pas sympa. Suggestion: coller des stickers… Peut-être qu’Hello Kitty ce n’est pas le style, mais il doit bien en exister des plus «japanisants».

 

LE REPAS. On était parti pour (presque) tout goûter. Le restaurant propose des menus tepanyaki avec une foultitude de plats, des sushis, des nouilles… Nous commandons des entrées, des «seasoned green beans», une soupe de fruits de mer et une salade de bébés pieuvres. Le chef, un Malaisien qui parle un anglais malaisé, mais qui a des références, vient nous expliquer lui-même qu’il n’y pas d’«octopus», qu’à la place il nous propose des «seaweeds». J’ai bien compris que ce sont des algues, mais il met tellement de coeur à m’expliquer que c’est bon, que je me laisse tenter. Pas déçue pour un sou d’ailleurs, c’est excellent.

 

Pour la suite, variété de sushis, sashimis, «hand-rolls» pour moi et deux boeuf Angus tepanyaki avec un plat de champignons japonais pour mes collègues. Les sushis arrivent sur un joli bateau de bois, entourés de glaçons pour rester frais. Avec cette présentation, même un végétarien craquerait.

 

Mes collègues attendent un peu plus pour leur boeuf, chaque plat vient au fur et à mesure, la serveuse a dû comprendre que nous voulions tout partager. Ce que nous faisons finalement. Et le boeuf est sacré…ment fondant.

 

Sur ces entremets, arrivent notre patron et sa tendre moitié. Il nous invite à rejoindre sa table. Nous avions terminé de manger, mais pour les accompagner nous ne pouvions pas ne pas boire. Ce qui me laisse le temps de lorgner dans l’assiette d’à-côté. Le «menu vent», c’est pas du vent. Soupe, entrée, crevettes, viande, il a l’air de tellement se régaler… Pourquoi n’ai-je pas pris ça ? En tout cas je comprends pourquoi c’est lui le patron et pas moi !

 

VALUE FOR MONEY. Les boissons ont plombé la note. Heureusement qu’ils n’avaient pas de bière japonaise (pourtant à la carte) ni de whisky de là-bas ! Côté nourriture, par contre, le menu «vent» à Rs 900, vu tout ce qui est proposé, vaut la peine. Le boeuf Angus à Rs 800, ce n’est pas donné, mais vous pouvez aussi prendre du boeuf normal à Rs 450. Les sashimis et sushis entre Rs 90 et Rs 300 sont à des prix très raisonnables. Les «beans» bouillis et les algues à Rs 300 c’est un peu cher, mais c’est importé…

 

La note : 7/10