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Tentative d’avortement : une adolescente de 17 ans et ses deux complices arrêtés

8 décembre 2012, 00:00

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Tentative d’avortement : une adolescente de 17 ans et ses deux complices arrêtés

Ce cas n’est pas considéré comme un avortement thérapeutique ou indispensable. La loi adoptée, cette année, pour la légalisation de l`avortement ne sera, a priori, d’aucune aide aux trois personnes arrêtées durant la semaine.   

«Il m’a dit qu’il fallait faire partir le bébé…» Cette adolescente de 17 ans, enceinte de trois mois, avoue avoir pris des pilules abortives. Le père du bébé aurait contacté l’un de ses amis pour s’en procurer. Les deux hommes ont été arrêtés hier. La jeune fille a, elle, été appréhendée mercredi 5 décembre 2012.

«J’ai avalé quatre comprimés, connus comme Cytotec, mais le bébé est toujours vivant.» Enceinte de trois mois, cette adolescente de 17 ans a été arrêtée par la police de Flacq avant de comparaître en Cour mercredi, pour tentative d’avortement. Et vendredi, un mécanicien, qui serait le père du bébé, a été appréhendé. Il aurait contacté l’un de ses amis pour obtenir des pilules abortives. Ce dernier a également été interpellé hier.

La voix nouée, la jeune fille raconte qu’elle a fait la connaissance d’un homme en septembre dans la rue, non loin de sa maison, située à Caroline. «Une semaine après, on a eu des rapports sexuels dans un pensionnat à Trou-d’Eau-Douce», confie-t-elle. Elle ne connaissait toutefois ni le nom de cet homme, son adresse ou encore sa profession.

Le 3 novembre dernier, elle s’est aperçue qu’elle était enceinte. Ne pipant mot à sa mère, elle aurait appelé le mécanicien. «Il m’a dit qu’il fallait faire partir le bébé. Il m’a assuré qu’il allait faire les démarches nécessaires», soutient-elle. Et le lendemain, une inconnue l’aurait approché, lui remettant quatre comprimés de 500 mg chacun. Elle en aurait pris deux le même jour et deux autres le lendemain.

«Mo zanfan inn extra malad, mo pa ti pe kompran kifer», soupire la mère de l’adolescente. Cette dernière a abondamment saigné pendant un jour, avant de vomir. Elle finira, dimanche, par avouer à sa mère qu’elle avait avalé des pilules abortives.

La jeune fille s’est rendue le jour même à l’hôpital de Flacq, pour y recevoir des soins. Les médecins ont soupçonné une tentative d’avortement. L’adolescente a quitté l’hôpital mardi, mais est toujours alitée, indique sa mère. «Li bwar enn gout delo li vomi», se désole-t-elle. Elle a remis le numéro de téléphone portable du mécanicien aux enquêteurs qui ont pu le retracer ainsi que son ami. Fadya

NAZIRKHAN-MAHMOUD