Publicité

Tensions autour de l’élevage de poulet du maire à Allybocus Solférino

1 octobre 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Tensions autour de l’élevage de poulet du maire à Allybocus Solférino

Déjà, samedi (29 septembre), ils voulaient «kraz» l’élevage de poulet de Nooranee Allybocus, maire de Vacoas-Phoenix. Et, hier, en colère, une quarantaine d’habitants de Solférino se sont massées devant le Noorani Poultry Farm Ltd. Les raisons de leur courroux : l’insalubrité autour de l’élevage, qu’ils accusent aussi de pratiquer de l’abattage illégal. Ce que dément le maire.

Etait aussi sur place, hier, Rihun Hawoldar, député rouge de la circonscription n° 15. Interrogé par l’express, il a expliqué s’être rendu sur place après avoir été contacté par des mandants, hier matin. «La police et les inspecteurs étaient déjà là.»

La tension est montée d’un cran à l’arrivée de Nooranee Allybocus. «Le maire est arrivé et la police l’a autorisé à nourrir ses animaux. Les habitants n’ont pas apprécié car ils ont eu peur que le maire se débarrasse d’éventuelles preuves», poursuit Rihun Hawoldar.

En effet, l’accès à l’élevage est interdit depuis que les habitants ont eu recours au service sanitaire de la Santé. Et, cette dérogation faite au maire a déplu. Le maire, accompagné d’une poignée d’employés, n’a d’ailleurs pas fait de vieux os sur place hier.

Si Rihun Hawoldar avoue n’avoir jamais été témoin de l’abattage illégal dont les habitants du quartier accusent Nooranee Poultry Farm Ltd, il affirme qu’il y a bien «des problèmes sanitaires». «C’est au niveau du waste disposal qu’il y a un problème. Ils creusent des trous pour se débarrasser des excréments», explique le député rouge, ajoutant que ce travail ne serait pas fait de manière adéquate. Ce qui attirerait, entre autres, les pigeons et les chiens. «C’est un peu une honte si le premier magistrat de la ville ne respecte pas l’environnement…»

Contacté par l’express, le maire Nooranee Allybocus affirme être en situation régulière. «Il y avait un millier d’animaux à nourrir et nous l’avons fait en présence des policiers», se défend-il. Les inspections sanitaires effectuées à ce jour contredisent la thèse de l’abattage illégal, soutient-il. «Les inspecteurs sanitaires sont venus constater qu’il n’y avait pas d’abattage. Je les ai attendus spécialement pour cela aujourd’hui (NdlR, hier).»

Lui estime que les habitants de la région ciblent son élevage à cause de la valeur des terres aux alentours. «Depuis l’ouverture de la Jumbo Phoenix Link Road, les terrains ont eu de la valeur et ils veulent construire», avance-t-il. Le hic : comme ce sont des terres agricoles, il est impossible d’obtenir un permis de construction.

Le maire nie également les accusations d’un habitant qui a déclaré à la police qu’il l’aurait menacé avec un couteau. «J’ai d’ailleurs fait une nouvelle déclaration à la police pour leur faire part du constat des sanitaires», révèle Noranee Allybocus. D’autres inspections sont prévues sur les lieux aujourd’hui.