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Système électoral : le Premier ministre en faveur de l’abolition de la déclaration communale

23 novembre 2010, 00:00

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Système électoral : le Premier ministre en faveur de l’abolition de la déclaration communale

Navin Ramgoolam répondait à une question du député Steve Obeegadoo lors de la séance parlementaire de ce mardi 23 novembre. Le secrétaire général du Mouvement militant mauricien voulait savoir, entre autres choses, si le Premier ministre envisageait l’introduction d’un sénat, la consolidation du concept de liberté d’expression et de la presse et l’implémentation de changements à l’actuel système électoral.

Une autre partie de sa question concernait l’abolition éventuelle de la déclaration obligatoire de l’appartenance ethnique pour tout candidat souhaitant briguer les suffrages lors des élections générales.

Le Premier ministre s’est contenté de réitérer «l''''engagement» de son gouvernement pour revoir notre régime constitutionnel, y compris notre système électoral, en vue de consolider notre démocratie.

«Je crois fermement que des réformes constitutionnelles devraient se faire à partir de larges consultations publiques. Comme annoncé dans notre manifeste électoral, j''ai l''intention de nommer un comité réunissant d’éminents hommes de loi et qui ont une expérience du droit constitutionnel pour examiner toutes les propositions de partis politiques, d''autres organisations ou encore d’individus qui ont démontré un intérêt pour cela», affirme Navin Ramgoolam.
 
Il a invité Steve Obeegadoo à venir formuler ses propositions une fois que le comité sera institué. Le Premier ministre n’a pu, cependant, donner un calendrier précis quant à la mise en pratique de ses intentions en matière de reformes constitutionnelles et électorales.

C’est lors de la séance des questions parlementaires et sur l’insistance du député Steve Obeegadoo que le Premier ministre a éclairci sa position sur cette clause de la loi qui rend obligatoire la déclaration de l’appartenance ethnique sur la fiche de candidature aux élections générales. Le Premier ministre a, alors, rappelé qu’il s’est déjà prononcé contre cette obligation en mai dernier et que sa position n’avait pas changé, sans toutefois s’étendre sur le sujet.

Cette clause est, en effet, associée au Best Loser System. Le système électoral actuel est tel que tout candidat à la députation doit obligatoirement participer à ce système de nomination de députés correctifs. Les membres de Rezistans ek Alternativ mènent un combat sans relâche contre ce système.

Lors des dernières législatives, 104 citoyens menés par les membres de Rezistans ek Alternativ ont vu leur candidatures être rejetées parce qu’ils avaient refusé de déclarer leurs appartenance ethnique. L’affaire est actuellement devant le Privy Council.

D’autre par, ce même parti politique attend un ruling du Comité des droits humains de Nations unies toujours dans le cadre de leur interdiction à participer au processus démocratique du suffrage universel.

Navin Ramgoolam compte organiser des débats ouverts qui mènerait sur l’implémentation d’un nouveau régime constitutionnel. Un processus qui sera ouvert à tous en forme de consultation populaire et qui devrait être entrepris, selon le chef du gouvernement, avec un esprit ouvert et sans aucun a priori. L’objectif devrait être la consolidation de notre démocratie, a-t-il ajouté.