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Syrie : l''ONU examine un projet de condamnation

9 juin 2011, 00:00

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Syrie : l''ONU examine un projet de condamnation

Le Conseil de sécurité des Nations unies a commencé mercredi à débattre d’un projet de condamnation de la répression en Syrie, près de trois mois après le début des violences.

A New York, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et le Portugal ont déposé un projet de résolution dénonçant le comportement du régime de Damas. Le texte  «exige la fin immédiate des violences et condamne les violations systématiques des droits de l’homme ». La résolution appelle aussi les autorités syriennes à lever le siège des villes où est concentrée la contestation, à procéder à des réformes pour permettre «une participation politique authentique» et demande que «tous les pays fassent preuve de vigilance et empêchent la livraison d’armes à la Syrie».

Le texte avertit aussi que les violences qui, selon les groupes de défense des droits de l’homme, ont causé la mort de plus de 1100 personnes depuis mars, pourraient s’apparenter à des crimes contre l’humanité, selon des diplomates.


Opposition possible de la Russie

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a laissé entendre que son pays restait opposé à une telle résolution à l’encontre de son principal allié au Moyen-Orient. «Nous ne sommes pas persuadés que cela peut établir un dialogue, permettre un accord politique et mettre fin à la violence en Syrie», a-t-il ajouté. «Nous craignons que cela n’ait l’effet inverse». Ni Moscou ni Pékin n’ont explicitement menacé d’opposer leur  veto à la résolution.

Les militants pro-démocratie ont appelé, eux,  à une nouvelle journée de manifestations vendredi. Ils exhortent les tribus du pays à se mobiliser contre le régime du président Bachar al-Assad. Sur place, des Syriens fuyaient en grand nombre mercredi le nord du pays, de crainte d’une opération d’envergure du régime dans la ville de Jisr al-Choughour. Beaucoup d’entre eux ont pris le chemin de la Turquie voisine, vers la ville d''''Hatay, où ils ont témoigné parfois de leur lit d’hôpital de la répression des manifestations, évoquant des mitraillages par hélicoptères et des tirs de francs-tireurs sur la foule.

Source : Libération.fr