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Syrie : Damas menace d''user d''armes chimiques en cas d''intervention étrangère

23 juillet 2012, 00:00

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Le régime syrien a reconnu ce lundi pour la première fois posséder des armes chimiques et a menacé de les utiliser en cas d''''"intervention" militaire des Occidentaux mais jamais contre sa population au moment où des combats violents opposent soldats et rebelles à Alep et Damas.

Damas, qui avait tu jusqu''à présent posséder un arsenal chimique, en dépit des accusation occidentales, a prévenu que ces armes chimiques et non conventionnelles "stockées et sécurisées sous la supervision des forces armées (...) ne seront utilisées qu''en cas d''agression étrangère".En revanche, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi, a assuré qu''elles ne "seront jamais, jamais, utilisées contre nos citoyens, quelle que soit l''évolution de la crise".

« Mensonge » sur les armes de destruction massive

Damas accuse les Occidentaux de désinformation pour justifier ensuite "une intervention militaire en mentant sur des armes de destruction massive".

La veille, la Maison Blanche avait prévenu les piliers du régime de Bachar al-Assad qu''ils devraient rendre des comptes s''ils n''en assuraient pas la sécurité.Israël a également exprimé son inquiétude et prévenu qu''il ne pouvait pas "accepter" que des armes chimiques tombent aux mains du parti chiite Hezbollah libanais.

La Syrie a par ailleurs rejeté sans surprise la proposition des pays arabes d''un départ négocié du président Bachar al-Assad pour éviter les violences qui ont déjà fait plus de 19 000 morts en 16 mois de révolte.

Toujours impuissante à adopter une position commune, la communauté internationale, pour sa part, renforce ses sanctions et  le contrôle de l''embargo sur les armes. Américains et Européens accentuent également leur aide aux pays voisins de la Syrie où plus de 120 000 Syriens ont trouvé refuge pour fuir les combats.

Sur le terrain, après l''appel à la mobilisation générale la semaine dernière pour la "libération" de Damas et dimanche pour la bataille d''Alep, la deuxième ville du pays, le Conseil national syrien (CNS), principale instance de l''opposition syrienne, a demandé aux rebelles de redoubler d''efforts.

Une étape cruciale

Le régime "vacille" mais "ne se rendra pas facilement", a ainsi estimé le porte-parole du CNS, George Sabra, dans un communiqué. "Ce qui se passe à Damas et Alep et d''autres villes syriennes depuis plusieurs jours constitue une étape cruciale pour établir une nouvelle phase de l''histoire de notre pays, et de la région aussi", a ajouté l''opposant de longue date au régime d''Assad.

Lundi matin, une colonne de fumée noire s''élevait au-dessus de Mazzé, un quartier huppé de l''ouest de la capitale où des affrontements ont duré une partie de la nuit, selon un journaliste de l''AFP.Parallèlement, l''armée syrienne a déployé de nouvelles troupes dans des quartiers de Damas et selon l''OSDH des perquisitions étaient menées à Mazzé, Nahr Aïché (sud) et à Lawane à Kafar Soussé (sud-ouest)". Au lendemain de l''appel de l''ASL à "libérer" Alep, des combats intenses se déroulaient dans la capitale économique du pays, notamment dans les quartiers de Sahour (est) et Hanano City (est). Ce nouveau front s''était ouvert vendredi

Aux frontières, dont les points d''entrée sont vitaux pour l''approvisionnement en armes, les rebelles contrôlent toujours un poste-frontière vital avec l''Irak, et trois avec la Turquie.

Les Occidentaux vont renforcer l''aide humanitaire aux réfugiés syriens: Washington a débloqué 100 millions de dollars pour la Jordanie qui accueille des dizaines de milliers de Syriens et les Européens ont doublé leur aide d''urgence la portant à 63 millions d''euros.

Photo : Bachar al-Assad (g) avec un de ses généraux le 22 juillet 2012 à Damas.

Source : AFP