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Syndicats : ultimatum de 30 jours au ministre Mohamed pour amender les lois du travail

1 mai 2011, 00:00

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Syndicats : ultimatum de 30 jours au ministre Mohamed pour amender les lois du travail

Les syndicalistes accordent 30 jours au ministre du Travail pour que les lois du travail soient amendées. Ils menacent d’entamer une grève de la faim si Shakeel Mohamed ne respecte pas ce délai.

Les syndicalistes n’en peuvent plus d’attendre le ministre du Travail. Ils accordent 30 jours à Shakeel Mohamed pour que ce dernier amende les lois du Travail, qui selon eux, favorisent le patronat au détriment des travailleurs.

Le rassemblement du 1er mai a été placé sous le signe de l’unité pour les syndicalistes. Présidé par Serge Jauffret, ce meeting à la Place des Taxis à Beau-Bassin, a été l’occasion pour une quinzaine de mouvements syndicaux de se rejoindre pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « répressions » envers les travailleurs.

C’est à partir de 11h40 que les orateurs ont pris la parole, après une animation musicale. Serge Jauffret, président de l’Union of Artisans of the Sugar Industry (UASI), affirme que les différentes plateformes syndicales se sont accordées à faire une grève, si dans 30 jours les lois du travail ne sont pas amendées.

«Ce n’est plus possible que les travailleurs acceptent d’être écrasés. Si Shakeel Mohamed ne présente pas les amendements à ces deux lois qui favorisent les employeurs, il y aura une grève générale dans tout le pays », lance Serge Jauffret devant une assistance de quelque 500 personnes.

Atma Shanto, président de la Fédération des Travailleurs Unis (FTU), souligne, pour sa part, que l’opposition n’assume pas son rôle.

«Le MMM n’aspire qu’à être au pouvoir. Ce sont les syndicalistes qui font le travail de l’opposition. Il aura fallu qu’il y ait des  manifestations pour que Shakeel Mohamed  annonce qu’il va amender les lois », affirme Atma Shanto.

Quant à Reaz Chuttoo, membre de la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP), il a tenu à faire un appel à l’unité des syndicats. «Laissons de côté nos différences. Ensemble nous pouvons représenter une troisième force et faire reculer Navin Ramgoolam et Paul Bérenger », soutient-il. Le syndicaliste a également annoncé que, désormais, c’est Jane Ragoo qui assumera les responsabilités de présidente de la CTSP.

Cette année, les animateurs des syndicats  ont innové en cédant la place à davantage de jeunes et de femmes. Jeff Lingaya, l’artiste qui a observé  une grève de la faim en soutien aux employés d’Infinity BPO en mars dernier a également pris la parole lors de ce meeting. Il déplore la baisse du pouvoir d’achat et met en garde contre les «annonces de rabais que font les grandes surfaces ».

Rehana Ameer, l’ex-employée de la MBC se dit être l’exemple même d’une victime des lois du travail. « Cette souffrance que ressent le travailleur quant il est licencié sans raison, moi je peux en témoigner. Il y a de gros développements dans le pays, mais les travailleurs sont toujours écrasés », lâche la syndicaliste. D’autres femmes dont Veena Dolah, Shimanda Mungar, Marika Achille et Patricia Babet. ont précédé  Rehana Ameer au micro.

En ce qui concerne l’assistance, ce n’était pas la grande foule à ce rassemblement syndical. Plusieurs autres syndicalistes, notamment Toolsyraj Benydin, président de la National Trade Union Congress, Deepak Banydin, Federation of Parastatal Bodies and Other Unions et Dev Ramano, représentant du Mouvement 1er mai se sont également adressés à l’assistance.
Il est à noter que Jack Bizlall a refusé de prendre la parole. Il déclare que c’est une action symbolique de sa part  pour laisser la place à davantage  de femmes.